Criminalité au Maroc : 200 personnes arrêtées à Casablanca


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Plus de 200 personnes ont été arrêtées à Casablanca dans les milieux de la criminalité. Parmi elles, de nombreux jeunes de quartiers, qui n’hésitent pas à publier le résultat de leurs « butins », après des vols et des agressions.

La police marocaine a réussi un gros coup de filet. Plus de 200 personnes ont été arrêtées ces derniers jours dans les milieux de la criminalité à Casablanca, la plus grande ville du Maroc, qui abrite cinq millions d’habitants. Parmi ces personnes interpellées, de nombreux jeunes des quartiers populaires qui détenaient des armes.

Les quotidiens marocains ont exprimé mardi leur inquiétude sur le phénomène, baptisé « Tcharmil », qui consiste, pour des jeunes de quartiers populaires, à publier sur les réseaux sociaux des photos de sabres et de couteaux, mais aussi le résultat de leurs « butins » après des vols et des agressions. « Tcharmil traduit le désarroi d’une jeunesse marginalisée », selon le quotidien Al-Massae, parmi les plus lus au Maroc, la « police électronique traque désormais les adeptes de ce mouvement ».

Le journal Al Khabar estime, de son côté, que ce phénomène « reflète une réalité amère : celle d’une jeunesse qui, au lieu d’étaler culture et connaissance expose les butins de ses vols et son arsenal de la peur ».
Face au phénomène, une page a été créée sur Facebook. Elle appelle les autorités à « prendre toutes les mesures pour faire face à la recrudescence de la violence et des agressions contre les habitants de Casablanca ». Cette page a déjà recueilli plusieurs centaines de like.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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