Covid-19 : l’Algérie accuse l’OMS


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Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune
Le Président algérien, Abdlemadjid Tebboune

Les autorités sanitaires algériennes ont, dans le cadre de la gestion de la maladie à coronavirus, pointé un doigt accusateur sur l’Organisation Mondiale de la Santé. Que s’est-il donc passé ?

Alors que la responsable de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’Afrique, avait fait part, jeudi 11 juin dernier, de son inquiétude quant à l’accélération du nombre des cas de contamination en Afrique, notamment en Algérie, le Comité scientifique de suivi de la maladie à Coronavirus a apporté des précisions et sonné la charge.

La directrice de l’OMS pour la région Afrique, qui disait craindre « que nous devrions probablement vivre avec une augmentation régulière dans la région », invitant, par conséquent, les pays africains concernés, dont l’Algérie, à prendre des mesures sanitaires strictes, insistait que ces pays sont des zones à haut risque où le virus pourrait se propager davantage.

Suite à la sortie de Matshido Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, faisant part de son inquiétude quant à l’accélération du nombre de cas de contamination au Covid-19 en Algérie, le Comité scientifique, réuni samedi 13 juin avec le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, a accusé la responsable de l’OMS d’avoir « manipulé » les chiffres de l’épidémie en Algérie.

Matshido Moeti, dans son rapport publié jeudi 11 juin, prévoyait une augmentation constante de cas de contamination au Covid-19 sur le continent, précisant que 70% des décès en Afrique se concentraient dans cinq pays, notamment l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Égypte, l’Algérie et le Soudan.

Manipulation des données

Dans un communiqué, le Comité scientifique algérien, qui dément les statistiques avancées par la directrice régionale de l’OMS, l’accuse de « dépassement de prérogatives » et révèle : « Elle a manipulé les données quotidiennes concernant les cas de contamination en Algérie ». une sortie qui remet encore en cause les données publiées par l’OMS.

Début juin, Dr Triphonie Nkurunziza, ancienne ministre burundaise, représentante résidente de l’Organisation Mondiale de la Santé en Guinée Equatoriale est accusée par les autorités équato-guinéennes d’avoir falsifié les données des personnes contaminées par le Coronavirus, dont le nombre a été gonflé. Ce qui avait poussé les autorités à la sommer de quitter le pays dès que possible, tout en demandant à l’OMS de lui trouver un (e) remplaçant (e).

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