Covid-19 au Sénégal : quel remède ?


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Le Coronavirus gagne du terrain au Sénégal où la barre des 150 cas de la maladie a été franchie. L’on évoque déjà le confinement dans un pays où la vie est précaire. Pourtant, d’autres solutions pourraient aider à freiner la propagation de la maladie.

C’est parce que les autorités sénégalaises sont convaincues que les Sénégalais n’ont pas les moyens de faire face à un confinement qu’elles tardent à imposer cette mesure. Laquelle mesure pourrait être amenée à être appliquée si la tendance à la hausse des cas détectés se poursuit. Déjà ce lundi 30 mars 2020, 20 cas ont été détectés positifs dont deux dans un état grave. Il s’agit de 5 cas importés (personnes venant de pays étrangers), de 14 cas contacts (qui ont été en contact avec un malade identifié) et d’un cas communautaire (qui a été contaminé par une personne rencontrée par hasard dans son environnement).

Dans l’optique de limiter les cas, communautaires notamment, les autorités sénégalaises pourraient envisager d’imposer le confinement total à la population. Seulement, compte tenu de plusieurs paramètres, notamment du niveau de vie très bas de la majeure partie de la population sénégalaise qui vit en dessous du seuil de pauvreté, l’on sait que cette mesure de confinement serait un vrai désastre. Et la promesse de dons de vivres de soudure aux populations faite par les autorités ne peut, en aucun cas, être la solution aux problèmes auxquelles pourraient faire face les populations.

D’autant que les critères d’attribution de ces vivres dont les populations, à ce jour, n’ont aucune information, officieuse comme officielle, ne sont pas clairement définis. Pourvu même qu’elles puissent avoir facilement accès à ces aides dont on ne connaît ni les ayant-droits, encore moins les lieux d’attribution. Bref, aujourd’hui que les Sénégalais, compte tenu de leurs habitudes, font face à cette pandémie, avec le contexte qu’on connaît, il serait plus simple de leur imposer le port de masques et tenter d’éviter que le virus ne se propage. Oui, aussi simple que cela puisse paraître, il suffit d’interdire aux populations de se pointer dehors, la bouche et le nez à découvert. Et surtout, faire appliquer cette mesure, dans toute sa rigueur.

Dès lors que « chacun garde ses microbes », dans son masque, dans son turban ou dans son foulard, le risque de propagation, notamment communautaire, pourrait en être très limité, pour ne pas dire freiné. Et pour cela, le concours des agents des forces de l’ordre, de défense, d’hygiène et même le corps médical pourrait être sollicité afin que ces éléments soient déployés dans les rues, notamment aux abords des marchés, afin de faire appliquer la mesure. Autant commencer à procéder à l’acquisition de masques et de gel hydroalcoolique, en quantité suffisante, pour faire appliquer les gestes dits barrages.

Car il faut bien freiner la propagation de la maladie. Et puisque le contexte social n’est pas adapté pour imposer la restriction, autant s’adapter au contexte social et freiner la propagation. Poursuivons la réflexion. Cette solution pourrait même être envisagée dans les autres pays touchés par la maladie. Il faut bien tirer des leçons. Et la plus élémentaire est le port de masque et ainsi rompre les chaînes de contamination.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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