Coupe du Monde 2010 : L’Afrique du Sud est prête


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L’Afrique du Sud se dit prête à recevoir la prochaine Coupe du Monde 2010 dont elle vient de remporter l’organisation. Rencontre, à Paris, avec les officiels et les acteurs du tourisme sud-africains qui rassurent sur les capacités d’accueil de la « nation arc-en-ciel ».

« L’Afrique du Sud est une « nation arc-en-ciel ». Nous ne faisons que briller », dixit Seraki Matsebe, troisième secrétaire Affaires politiques à l’Ambassade d’Afrique du Sud à Paris, qui reprenait à son compte le célèbre slogan du pays de Nelson Mandela, donnant ainsi le ton de la conférence de presse qui s’est tenue, ce mercredi, au Centre d’accueil de la presse étrangère (Cape) à Paris. Une rencontre qui n’avait nulle autre ambition que de faire savoir que l’Afrique du Sud était prête à recevoir le monde entier pour la Coupe du Monde 2010. Le plus grand évènement sportif de la planète devrait générer plus de 100 000 emplois et près de trois milliards de livres anglaises pour l’Afrique du Sud. Des retombées dont le pays a besoin, selon Seraki Matsebe. Pourtant elle ne compte pas se partager le gâteau toute seule. Car l’évènement n’est pas seulement la fierté de l’Afrique du Sud mais celle de tout un continent. Un point sur lequel les responsables politiques sud-africains insistent fortement et ils le prouvent. L’Afrique Australe devrait bénéficier de cette manne touristique qu’engendrera la grand-messe du football mondial puisque les touristes pourront également visiter les pays limitrophes grâce à leur visa sud-africain et à une desserte routière vers ces différents Etats.

Le tourisme, un secteur vital

L’Afrique du Sud a accueilli près de 6,5 millions de touristes en 2003, transportés par la compagnie nationale, South African Aiways dont la flotte compte actuellement 71 avions. Celle-ci devrait s’élargir pour atteindre une centaine d’appareils afin de faire face à la marée humaine qui doit se déverser en Afrique du Sud en 2010. Mais pour être une destination de plus en plus attractive, le pays a du employer les grands moyens pour lutter contre la violence, en général, et la criminalité en particulier. « Assurer la sécurité des personnes, c’est respecter leurs droits fondamentaux en tant qu’Etres humains. Pendant des années, sous le régime de l’Apartheid, la violence a été considérée comme une chose normale pour les gens. L’un des défis majeurs du gouvernement actuel, c’est la resocialisation. Et il faut du temps pour que les choses changent. L’Eglise, les écoles, les syndicats, les institutions […] jouent un rôle déterminant aux côtés du gouvernement sud-africain dans ce processus. C’est un projet commun qui nous est cher à tous. Et cela, avant tout, pour améliorer la vie des Sud-africains », explique Seraki Matsebe. En près de deux ans, la criminalité a baissé, de près de 80% à Johannesbourg, et les Sud-Africains ont mis en place des systèmes de sécurité que leur envierait même Koffi Annan, le Secrétaire Général des Nations-Unies.

Résorber la violence, une nécessité donc quand on sait que le tourisme compte parmi les cinq secteurs vitaux de l’économie sud-africaine et qu’il est un grand pourvoyeur d’emplois. Cela dans un pays où la lutte contre le chômage est une priorité. « Le tourisme est l’affaire de tous en Afrique du Sud », souligne Thapedi Masanabo, conseiller touristique à l’Office national sud-africain. Huit touristes en Afrique du Sud contribuent à la création d’un emploi durable. Ainsi, pour permettre aux personnes employées dans ce secteur d’être actif toute l’année, des packages, à des prix défiant toute concurrence, ont été mis en place pour attirer, notamment, les visiteurs européens pendant la basse saison (mai à août). Habituée des grands évènements internationaux, l’Afrique du Sud jouit, en effet, d’infrastructures touristiques qui démontrent qu’elle a les moyens de sa politique. Et on serait tenté de prendre pour argent comptant Seraki Matsebe quand il affirme que si la Coupe du Monde devait se tenir aujourd’hui, l’Afrique du Sud serait déjà prête. Mais bon, soyons charitables, laissons-lui encore six longues années…

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