Coup d’Etat manqué dans le foot burundais


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Drapeau du Burundi
Drapeau du Burundi

Des manifestants ont tenté de prendre d’assaut lundi le siège de la Fédération burundaise de football pour destituer l’équipe dirigeante accusée d’incurie. Une affaire de gros sous et de lutte de pouvoir montée de toute pièce affirme le président de la Fédération, Aimé Moise Baransananiye. Interview.

Tentative de putsch sportif au Burundi. Des manifestants se sont rendus, lundi, au bureau de la Fédération burundaise de football (FBF) dans l’intention d’en déloger le comité exécutif accusé de mauvaise gestion. Selon la Pana, la police anti-émeute a du intervenir pour disperser la foule. Pour le président de la FBF, Aimé Moise Baransananiye, il ne s’agit là que d’un coup médiatique fomenté par trois patrons de clubs attirés par l’argent et la soif du pouvoir.

Afrik : Qui étaient les manifestants ?

Aimé Moise Baransananiye : Il s’agissait d’un comité de direction autoproclamé. Pour amplifier le mouvement, il a gonflé le nombre des manifestants en interpellant des gens dans la rue qui n’étaient en rien concernés. Ce soit-disant comité s’arroge des droits et des prérogatives censés être confiés par l’Assemblée générale. Or il n’y a pas eu d’élection, d’ailleurs la Fifa (Fédération internationale de football association, ndlr) ne reconnaît absolument pas ce comité. Trois présidents de club sont à la tête de ce comité parallèle. Il n’a aucune légitimité mais tente de faire du bruit autour de lui pour susciter l’intérêt des médias.

Afrik : Qui est à la tête de ce comité parallèle ?

Aimé Moise Baransananiye : Trois présidents de club. Mais ils n’ont que très peu de soutien. J’ai déjà reçu 32 signatures sur les 43 membres de la Fédération qui condamnent cette usurpation. Concernant la direction de la FBF, nous remettons la décision de renouveler l’équipe à l’Assemblée générale. Nous en avons une de prévue le 1er et le 2 février prochain. Elle se fera en présence d’un délégué de la Fifa.

Afrik : Que vous reprochent-ils ?

Aimé Moise Baransananiye : Des tas de choses. Ils ont porté plainte contre la Fédération il y a six mois pour de prétendus détournements. Je ne sais pas ce qu’attend la justice mais elle n’a toujours pas tranché. Pour moi, toute cette affaire se réduit à une simple lutte de pouvoir. C’est l’assistance financière de la Fifa, 1 million de dollars tous les 4 ans, qui suscite la convoitise de certains (les fonds sont redistribués par la Fédération aux différents clubs nationaux, ndlr). Alors ils n’hésitent pas à violer nos statuts pour essayer d’arriver à leurs fins.

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