Coup d’Etat au Soudan : la rue tient tête aux militaires malgré la répression


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Dispersion d'une manifestation à Khartoum au Soudan
Manifestation à Khartoum au Soudan

Les Soudanais sont loin d’accepter le coup d’Etat mené par l’armée, le lundi dernier. Ce week-end, ils ont battu le macadam à Khartoum pour exprimer leur indignation face à ce qu’ils qualifient de «viol de l’accord sur la transition démocratique», signé en août 2019, entre les regroupements politiques du mouvement populaire et les généraux, en vue de mettre fin au règne d’Omar el-Béchir, qui était au pouvoir depuis 30 ans.

Poursuite de la grève à Khartoum, manifestations… Les soudanais sont déterminés à faire entendre leurs voix après le coup d’Etat, du lundi 24 octobre. Ce samedi 31 octobre, ils étaient des dizaines de milliers de personnes à manifester dans les rues du Soudan. La répression de ces manifestations a coûté la vie à au moins trois personnes et une centaine de blessés a été dénombrée, a annoncé RFI.

Au lendemain du coup d’Etat, le commandant Abdel Fattah al-Burhan a expliqué que l’action menée par l’armée est une interpellation face à la division qui s’observe dans ce pays. Une explication qui n’a pas du tout convaincu le peuple soudanais. Ce dimanche, Volker Perthes, le secrétaire général de la MINUATS, la mission de l’ONU pour la transition soudanaise, a rencontré le Premier ministre limogé, indiquant au passage qu’il mène des médiations pour tenter de trouver une issue à la crise.

«Nous avons discuté des options de médiation et des moyens de sortir de la crise au Soudan. Je poursuivrai les efforts avec les autres parties prenantes soudanaises», a écrit sur sa page Twitter le secrétaire général de la mission de l’ONU pour la transition au Soudan.

Notons que depuis le lundi 24 octobre, le Soudan est le théâtre de protestations et de manifestations contre le coup d’Etat mené par l’armée, qui a proclamé l’Etat d’urgence, la dissolution du Conseil de souveraineté et celui des ministres, ainsi que la destitution des gouverneurs et l’arrestation de ministres, de fonctionnaires et de chefs de parti.

A lire : Soudan : le peuple dit non au coup d’Etat

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