Côte d’Ivoire : Tagro et Soro blanchis


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Drapeau de la Côte d'Ivoire
Drapeau de la Côte d'Ivoire

Désiré Tagro, ministre de l’Intérieur et Guillaume Soro, Premier ministre, ont été innocentés dans une affaire de corruption ce lundi en Côte d’Ivoire. Une enquête avait été ouverte à la demande du président Laurent Gbagbo.

Le ministre ivoirien de l’Intérieur Désiré Tagro n’est pas coupable de détournements de fonds, a conclu ce lundi la justice ivoirienne. Une enquête pour corruption avait été ouverte fin juin contre lui, à la demande du président ivoirien, Laurent Gbagbo. Elle mettait également en cause le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro. Plusieurs accusations pesaient sur le ministre de l’Intérieur, notamment celle d’avoir perçu « seul ou avec autrui (notamment le Premier ministre), la somme de dix milliards de francs CFA ». Cet argent lui aurait été versé à titre de commission par la société française Sagem Sécurité, chargée de l’identification des populations en vue de la réalisation des listes électorales. Le parquet d’Abidjan-Plateau a conclu dans un document lu ce lundi par Mamadou Diakité, le substitut du procureur de la République Raymond Tchimou, qu’il ne pouvait « être reproché » à Desiré Tagro d’avoir reçu cette somme.

Guillaume Soro, l’autre innocent

« Depuis que l’enquête a été ouverte à la demande du président de la République, j’ai toujours dit à tous ceux qui m`ont approché que je n’étais ni un voleur, ni un tribaliste. La justice de mon pays vient de le confirmer. J’en suis fier et ça me suffit largement », a déclaré Desiré Tagro, le responsable politique proche de Laurent Gbagbo. Il avait été également soupçonné d’avoir favorisé le recrutement de personnes originaires de sa région à l’Ecole nationale de police.

Guillaume Soro se trouve également blanchi des accusations de corruption. Plusieurs journaux d’opposition ivoirienne avaient considéré la requête du Président ivoirien comme une énième tentative pour se débarrasser de son Premier ministre. Ils y voyaient aussi un stratagème destiné à retarder l’organisation de l’élection présidentielle. Un scrutin qui doit permettre à la Côte d’Ivoire de sortir de la crise politique dans laquelle est elle plongée depuis le coup d’Etat manqué de septembre 2002.

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