Côte d’Ivoire : retour à Yamoussoukro de l’ex-président burkinabè Blaise Campaoré


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Alors qu’il est actuellement réfugié au Maroc, Blaise Campaoré va faire son retour en Côte d’Ivoire, dans la capitale politique Yamoussoukro, où il a déjà passé trois semaines en novembre dernier après sa fuite du Burkina Faso. L’annonce a été faite par la présidence de son pays d’accueil.

Preuve s’il en faut des liens indéfectibles qui lient l’ancien président burkinabè au régime d’Alassane Ouattara. Blaise Campaoré va « incessamment » revenir en Côte d’Ivoire, a annoncé la présidence de ce pays ce jeudi. C’est en effet le cas, alors qu’il réfugié dernièrement au Maroc, l’ex-président burkinabè est de retour en Côte d’Ivoire, dans la capitale politique Yamassoukro, où il avait trouvé refuge après avoir été chassé du pouvoir par le peuple.

Le Premier ministre du Burkina Faso par intérim, le lieutenant-colonel Isaac Zida, avait déclaré le 28 novembre dernier que son pays allait demander au Maroc de « mettre le président Compaoré à la disposition de la justice burkinabè », « si une plainte est déposée » contre lui, « bien qu’il n’y ait pas d’accord de justice » entre les deux pays, rapporte Soir Info.

Luxueuse villa

Blaise Campaoré avait quitté son pays, aidé par la France, le jour de sa démission le 31 octobre dernier, à destination de la Côte d’Ivoire. Il avait été hébergé pendant trois semaines dans une luxueuse villa officielle à Yamoussoukro, la capitale ivoirienne. Au moment de son départ le 21 novembre pour le Maroc, le président Ouattara avait déclaré que l’ex-président burkinabè serait « amené à revenir ».

L’opposition ivoirienne s’était opposée fermement à « l’exil dorée » de celui qui avait joué le rôle de « pompier-pyromane » dans la crise de près d’une décennie en Côte d’Ivoire. Blaise Campaoré a ainsi soutenu la rébellion des Forces Nouvelles qui a porté Alassane Ouattara au pouvoir en avril 2011.
La société civile burkinabè incite à des poursuites contre le président démissionnaire notamment pour son rôle présumé dans l’assassinat de l’ex-président Thomas Sankara en 1987 ainsi que dans celui du journaliste Norbert Zongo en 1998.

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