Côte d’Ivoire : le FPI ne veut pas de Campaoré à Yamoussoukro


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Le Front populaire ivoirien (FPI) dénonce la présence de l’ex-président burkinabè Blaise Campaoré dans la capitale ivoirienne, Yamoussoukro. Le principal parti d’opposition de Côte d’Ivoire le qualifie de pompier « pyromane » dans un communiqué, ce lundi.

Le Front populaire ivoirien (FPI), créé par l’ex-Président Laurent Gbagbo, s’oppose fermement à « l’exil doré en Côte d’Ivoire » du chef d’Etat démissionnaire Blaise Campaoré, a indiqué, ce lundi, dans un communiqué, la secrétaire générale du parti, Agnès Monnet, rapporte Koaci.com. L’ancien chef d’Etat a soutenu et armé l’ancienne rébellion des Forces nouvelles qui a finalement conquis le pouvoir en Côte d’Ivoire, en 2011, après des élections présidentielles litigieuses.

« Le Front Populaire Ivoirien, dénonce avec la plus grande fermeté cette présence de Compaoré en Côte d’Ivoire. Il estime qu’après tout ce que cet homme a fait contre son propre peuple au Burkina Faso et contre le peuple ivoirien, Blaise Compaoré ne peut pas s’en sortir à si bon compte en ayant en prime un exil doré en Côte d’Ivoire » , a indiqué Agnès Monnet qui « exige » qu’il soit traduit devant la justice pour ses crimes commis en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest.

Pyromane et pompier

Les partisans de Laurent Gbagbo avaient ainsi accusé Blaise Compaoré de soutenir les rebelles qui ont permis l’accession au pouvoir de l’actuel président de la République ivoirienne, Alassane Ouattara. « En Côte d’Ivoire, il a encadré, financé, armé, et offert son pays comme la base arrière d’une rébellion qu’il a lâchée ensuite sur le pays. Sa médiation dans la crise ivoirienne a plutôt aggravé la situation du pays jusqu’à la guerre ayant entraîné la chute du Président Laurent Gbagbo et l’avènement de Monsieur Ouattara à la tête de l’Etat », ajoute le communiqué.

Le parti d’opposition ivoirien s’attaque au rôle de médiateur qu’il a voulu jouer dans d’autres conflits de la sous-région et accuse Compaoré d’être « le pyromane qui a mis le feu et a joué ensuite au pompier dans des crises ayant causé la division, la mort, l’effondrement de l’Etat et la faillite économique chez des voisins du Burkina-Faso. Ses « missions de médiation étaient en réalité des moyens d’ingérence dans les affaires intérieures et de contrôle sur les régimes et les ressources de ces pays ».

Blaise Campaoré a été forcé à la démission vendredi dernier par les Burkinabè alors qu’il voulait modifier la Constitution du pays pour se maintenir au pouvoir.

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