Côte d’Ivoire : plus aucun Ivoirien n’ira à la CPI, promet Ouattara


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A l’issue d’une rencontre à Paris, début janvier dernier, avec son homologue français François Hollande, le Président ivoirien Alassane Ouattara a assuré que plus aucun Ivoirien n’ira désormais à la Cour pénale internationale (CPI).

Désormais plus aucun Ivoirien ne sera envoyé à la Cour pénale internationale (CPI) a promis le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara lors de sa rencontre à Paris avec son homologue français François Hollande. « Je n’enverrai plus d’Ivoiriens à la Cour pénale internationale (CPI) », a-t-il déclaré le 4 janvier dernier. « Nous attendons la manifestation de la vérité. Nombreux sont ceux en Côte d’Ivoire qui estiment que justice doit être rendue. Le plus tôt sera le mieux », a assuré le chef de l’Etat devant la presse.

Nombre d’Ivoiriens, qui soutiennent l’ancien président Laurent Gbagbo, dénoncent une justice à sens unique qui ne met que les pro-Gbagbo sur le banc des accusés alors que les pro-Ouattara, également responsables de crime contre l’humanité, ne sont pas inquiétés.

« Je ne sais pas ce que veut dire « justice des vainqueurs » : la justice est la même pour tous, a-t-il assuré. Mais désormais, les procès se tiendront devant la justice ivoirienne », a indiqué Alassane Ouattara, lors de cette conférence de presse. « Nous attendons la manifestation de la vérité. Nombreux sont ceux en Côte d’Ivoire qui estiment que justice doit être rendue. Le plus tôt sera le mieux », a-t-il dit.

La question de la justice est pourtant un des points qui divisent encore les Ivoiriens. Même si le pays affiche des taux de croissances alléchants, les problèmes de fond, résultant de la crise post-électorale, qui a fait 3000 morts, après que Laurent Gbagbo et Alassane se soient chacun considéré comme étant le président élu de la Côte d’Ivoire, demeurent. La réconciliation nationale est loin d’être de mise, d’autant que les blessures engendrées par la crise post-électorale sont encore saillantes.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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