Côte d’Ivoire : les chefs coutumiers obtiennent un nouveau statut


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Chose promise, chose due. Le président ivoirien Alassane Ouattara avait promis aux chefs coutumiers qu’ils obtiendraient un statut administratif particulier, cette promesse a été entérinée par un vote à l’unanimité de l’Assemblée nationale, vendredi 11 juillet dernier.

L’Assemblée nationale ivoirienne a voté vendredi dernier un statut administratif particulier aux chefs coutumiers du pays qui auront une chambre qui leur sera dédiée. Le président Alassane Ouattara avait fait la promesse à ces autorités traditionnelles de leur obtenir un statut particulier lors de la dernière élection présidentielle en 2010. A l’approche de celle de 2015, certaines voix s’élèvent pour dénoncer une loi électoraliste.

Le projet de loi reconnait « un cadre légal affirmé » aux rois et chefs traditionnels et donne la possibilité de « dire qui est roi ou chef traditionnel et à quoi il peut avoir droit de la part de l’Etat », avait indiqué le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, au moment de l’adoption du projet de loi en janvier dernier.

« Les premiers interlocuteurs des autorités politiques »

Deux organes devraient être créés : l’Assemblée des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, qui va se réunir une fois par an, ainsi que la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire qui devrait bénéficier d’une subvention de l’Etat pour assurer son fonctionnement. Toujours est-il que le détail du statut des chefs coutumiers restent maintenant à fixer, notamment en ce qui concerne leur niveau de rémunération. « La loi, c’est vraiment les grands principes. Il y a des décrets d’application et puis il y a les arrêtés. Après, il y a même les directives et circulaires de la Chambre. Donc au niveau de la loi, ce n’est pas là que l’on va traiter l’indemnité des rois et des chefs. Ils auront des moyens et ces moyens passeront par le biais de leur Chambre pour que la plupart des chefs aient les moyens de travailler », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, peut-on lire sur RFI.

« Ces mesures du gouvernement trouvent leurs sens du fait que les rois et chefs traditionnels sont les premiers interlocuteurs des autorités politiques et administratives du pays et constituent des régulateurs de la vie sociale dans leurs différentes contrées », avait indiqué le porte-parole du gouvernement. Cette loi a été préparé en prenant en compte près de 8 000 chefs de village, 17 rois, 417 chefs de canton et environ 300 chefs de tribu.

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