Côte d’Ivoire : Le HCR appelle les belligérants à épargner les civils


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Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé mardi les belligérants en Côte d’Ivoire à s’engager à soutenir l’acheminement et l’accès de l’aide humanitaire d’urgence aux populations et à cesser de mettre en péril la vie des civils.

« Lundi, environ 200.000 à 300.000 personnes ont été déplacées à Abidjan, ainsi qu’un autre groupe de 70.000 personnes dans l’ouest du pays, après de nouveaux combats violents. Les besoins humanitaires ou en matière de protection s’accroissent », a indiqué mardi un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d’une conférence de presse à Genève, en Suisse.

« A Abidjan, des milliers de personnes se terrent dans des centres communautaires où les conditions sont précaires et où les besoins en matière de protection ne sont pas correctement évalués », a-t-il ajouté.

Dans le quartier d’Abobo, à Abidjan, environ 60 familles sont toujours prises au piège dans une église par des combattants qui les empêcheraient de partir. Dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, l’accès humanitaire aux personnes vulnérables est sérieusement entravé par l’insécurité. Par conséquent, des milliers de personnes déplacées seraient alors abandonnées.

« Le risque s’accroît également pour les personnes prises en charge par le HCR. Des informations sur l’arrivée de mercenaires libériens dans le pays se propagent et nourrissent l’inquiétude. Cela pourrait s’avérer dangereux pour les 24.000 réfugiés libériens qui vivent en Côte d’Ivoire », a souligné le porte-parole du HCR.

Le HCR a déjà enregistré 75.000 réfugiés ivoiriens, dont environ la moitié est arrivée depuis le 24 février. Selon de récentes informations, environ 7.000 personnes seraient nouvellement arrivées.

« Cet afflux soudain exerce une pression énorme sur les communautés locales et sur les capacités des organisations humanitaires à les aider. Dans la ville de Buutuo, la capitale du comté de Nimba à l’est du Libéria, les pénuries alimentaires ainsi que la situation en matière de distribution d’eau et d’installations sanitaires deviennent critiques. Des cas de diarrhées et de paludisme ont été signalés », a expliqué Adrian Edwards.
Le 4 mars dernier, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) a appelé à l’arrêt immédiat des violences et des affrontements interethniques, réclamant des mesures immédiates pour punir leurs auteurs et accorder des réparations aux victimes, conformément aux normes internationales.

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