Côte d’Ivoire : la CPI n’a pas de preuves suffisantes pour juger Gbagbo


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Les juges de la Cour pénale internationale ont réclamé que l’accusation fournisse plus de preuves pour juger l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo incarcéré depuis novembre 2011 à la Haye. Il est soupçonné de crimes contre l’humanité durant la crise post-électorale de novembre 2010.

Le procès de Laurent Gbagbo de nouveau remis en question. Alors qu’ils devaient confirmer ou non les charges de crimes contre l’humanité durant les violences post-électorales de novembre 2010 contre l’ex-président ivoirien, les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont réclamé lundi des preuves et enquêtes supplémentaires avant de mener un éventuel procès contre lui. Ce denier est incarcéré à la Haye depuis novembre 2011.

Toutefois, la chambre a estimé dans un communiqué que « l’ensemble des preuves du procureur, bien qu’apparemment insuffisantes, ne semble pas manquer de pertinence et de valeur probante et ne peut donc pas directement décider d’abandonner les poursuites », selon l’AFP.

« Une procédure absurde »

Un avis de l’institution judiciaire loin d’être partagé par Toussaint Alain le conseiller de Laurent Gbagbo, qui exige que les poursuites contre l’ancien dirigeant ivoirien soient abandonnées. Contacté par Afrik.com, il estime que la CPI n’a « pas été courageuse de reconnaître l’innocence de l’ex-président ivoirien ». Par conséquent, « puisqu’elle affirme qu’elle n’a pas de preuves suffisantes à son encontre, nous exigeons qu’il soit relaxé immédiatement sans attendre une nouvelle audience ». Selon lui, « cette procédure n’a plus de sens, on demande au procureur d’aller chercher des preuves contre Gbagbo alors que ce dernier est toujours maintenu en prison ».

Pour l’heure, les juges de la CPI ont décidé d’établir un nouveau calendrier. Le procureur devra remettre un document de charges avant le 15 novembre. Quant à la défense de l’ex-président ivoirien elle aura jusqu’au 16 novembre pour préparer son plaidoyer.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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