Côte d’Ivoire : à quand la paix ?


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Drapeau de la Côte d'Ivoire
Drapeau de la Côte d'Ivoire

La mort de Camara H., militant actif du RDR, la demande officielle faite par la France au président ivoirien de respecter les accords de Marcoussis et l’ultimatum des rebelles de reprendre les armes si ceux-ci n’étaient pas respectés viennent envenimer une situation politico-sociale plus que tendue.

La crise politique ivoirienne connaît un nouveau chapitre après la signature des accords de Linas-Marcoussis. Des milliers d’Ivoiriens disaient non pacifiquement, samedi dernier, au compromis de Marcoussis alors que Dominique de Villepin, ministre français des Affaires étrangères, appelait lundi le président ivoirien Laurent Gbagbo à le respecter.

Dans un registre plus radical, Guillaume Soro, représentant le principal mouvement rebelle impliqué dans la crise ivoirienne, le Mouvement patriotique pour la Côte d’Ivoire (MPCI), se disait prêt à reprendre les armes si ces accords n’étaient pas appliqués. Deux sons de cloche qui inquiètent quant au retour de la paix en terre d’Eburnie. Notons que c’est la première fois que le MPCI s’exprime depuis la vague de protestation qui secoue la Côte d’Ivoire .

Accra, Lomé et Marcoussis ? Et après ?

Une contestation qui a connu son point d’orgue avec la « marche des patriotes », samedi, qui avait apparemment apaisé les esprits, ceux des Français notamment. Ce qui n’a pas empêché plusieurs d’entre eux de prendre les airs pour la mère patrie. La découverte du corps de Camara H, de son vrai nom Camara Vakaramogo Yéréfé, célèbre comédien et fervent militant du Rassemblement des républicains (RDR) et le mécontentement suscité au sein des militants de ce parti dimanche à Abobo et Adjamé (quartiers d’Abidjan) viennent rappeler que la situation politique ivoirienne est des plus précaires.

Cette disparition, condamnée par le RDR et la France, serait d’après les manifestants l’oeuvre des « Escadrons de la mort ». Camara H, selon les propos de son fils rapportés par l’AFP, aurait été enlevé par des hommes en uniformes et conduit à la Direction de la Surveillance du Territoire (DST).

Après la rencontre du « groupe de contact » de la Communauté économique de Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à Dakar (Sénégal), ce sera au tour du sommet extraordinaire de l’Union africaine d’aborder la question ivoirienne à Addis Abeba (Ethiopie), mardi 4 février.

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