Conscience culturelle et ethnique des Afromexicains


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Dans cette région, selon ses estimations, il y a entre 15 000 et 50 000 afromexicains dans la zone de Guerrero et environ 35 000 à Oaxaca. Ce ne sont cependant pas les seules régions du pays où sont implantées des populations de race noire ou qui en descendent.

Selon certaines estimations, il y aurait aujourd’hui entre 600 000 et 1 million de descendants d’esclaves africains emmenés au Mexique durant la colonie espagnole, particulièrement dans les régions de Guerrero, Oaxaca et Veracruz.

De fait, selon l’universitaire, beaucoup d’afromexicains n’ont même pas conscience de l’être, une affirmation partagée par d’autres spécialistes d’autres régions. Dans la zone de Veracruz, par exemple, la population d’origine africaine se considérait simplement comme « cubaine ».

Même s’il ne semble pas avoir de nombreuses différences au sein de la population, il affirme que la réalité est que les afromexicains font face à des problèmes considérables relatifs à la couleur de leur peau, et il décrit des situations tant personnelles comme les problèmes de mariage, que d’autres liés aux opportunités d’emploi et de progrès social.

Les problèmes de discrimination se posent lorsqu’ils quittent leur région, toutes les fois qu’on les considère fréquemment comme des étrangers, car de nombreux mexicains ne sont pas conscients qu’il y a des personnes d’origine africaine appartenant à la population.

Vaughn indique que les problèmes des afromexicains n’ont pas diminué avec leur migration et ils se sont même un peu amplifiés pour ceux qui se sont établis aux Etats-Unis, où ils ne sont pas considérés comme afroaméricains, mais simplement comme « hispanos ». On trouve des groupes d’afromexicains à Chicago et en Caroline du Nord.

Depuis 10 ans, Vaughn a centré son travail dans la région appelée « costa chica », qui comprend une partie de la côte mexicaine du Pacifique, en partant d’Acapulco (Guerrero) au nord jusqu’à Puerto Ángel (Oaxaca) au sud.

Les afromexicains commencent à peine à avoir conscience d’eux-mêmes et de leur identité culturelle et ethnique, affirme Bobby Vaughn, de l’université Notre Dame de Namur.

L’histoire officielle du Mexique « laisse les afromexicains en dehors de la conscience nationale » y compris pour eux-mêmes , indique l’universitaire dans l’introduction de son étude « Un examen de la negritud » au Mexique.(Un examen de la négritude au Mexique)

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