Congo : pénurie de carburant et de pièces de monnaie !


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En plus de devoir faire face à une pénurie de carburant, les pièces de monnaie disparaissent mystérieusement à Brazzaville…

La capitale de la République du Congo est à court de carburant. Brazzaville connaît en effet depuis quelques jours une pénurie qui perturbe le transport en commun. « Plusieurs stations-service de la ville sont en rupture de carburant depuis samedi dernier, et trouver de l’essence devient difficile », a déploré Serge Mounkassa, 35 ans, chauffeur de taxi.

Les files de voitures sont nombreuses dans les stations-service qui disposent encore de carburant, a constaté Xinhua. « Cela me fait 6 heures d’attente ici à la station et je ne suis pas toujours servi, alors que j’ai le réservoir à sec », a fait remarquer Claude Babingui, 41 ans, chauffeur dans une entreprise de bâtiment.

Le gouvernement congolais n’a, pour l’heure, donné aucune explication à propos de cette pénurie. Cette situation est toutefois loin d’être inédite. Par le passé, Brazzaville a déjà été confrontée à des pénuries de carburant, suite à des difficultés de transport par le chemin de fer du Congo.

Où sont passées les pièces de monnaie ?

Et alors que les automobilistes tentent d’obtenir du carburant, les Brazzavillois manquent de monnaie ! De plus en plus de commerçants et de taxis sont dans l’incapacité de rendre la monnaie sur les billets de 1 000 FCFA. Nul n’est en mesure d’expliquer cette pénurie, selon Francetv info. Est-ce que certains utilisent le métal qui constitue la monnaie pour le transformer ? Les habitants font-ils face à une hausse masquée des prix ? Thésaurisation massive (garder la monnaie chez soi et non à la banque, ndlr) ? En effet si ! « La plupart des gens ne vont pas à la banque. Ils préfèrent garder l’argent chez eux, dans des bouteilles en plastique. C’est quasiment la moitié de la population qui se comporte ainsi. Ce qui peut peser sur notre économie, et c’est quand-même grave », s’insurge cette habitante de Dolisie, à Pointe Noire.

Dans les années 60, l’Italie a connu une situation similaire. A l’époque à Rome, la différence se rendait en bonbons. Si la situation peut paraître insolite, elle menace l’économie du pays. La population de Brazzaville doit par conséquent faire face à une hausse des prix. Ainsi, si quelqu’un utilise un taxi, la monnaie ne lui sera pas rendue pour une course de 700 FCFA sur un billet de 1 000 FCFA. De plus, certains commerçants refusent désormais les pièces de 5,10 et 25 francs CFA au motif qu’elles ne seraient plus en circulation. Et si la pénurie était organisée ?

Dans un article, le journaliste congolais Faustin Akono s’insurge contre cette situation. Il estime que cette pénurie profite le plus aux commerçants et aux taxis qui ne rendent plus la monnaie.

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