Congo : fin de la grève à l’Université Marien Ngouabi après 3 mois


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Après trois mois de grève paralysante, l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville retrouve enfin son activité. Les enseignants, le personnel non-enseignant et les étudiants renouent avec les bancs de l’université, suite à des négociations fructueuses entre les syndicats et le gouvernement.

Cependant, la levée de ce mouvement social soulève des questions sur la pérennité des engagements pris et l’avenir des réformes universitaires au Congo.

Un conflit social prolongé mais décisif

La grève déclenchée le 27 septembre dernier par le Collège Intersyndical de l’université faisait suite à une accumulation de problèmes sociaux. Des arriérés de salaires, des heures supplémentaires non payées depuis 2018 et un protocole d’accord dépassé avaient plongé l’établissement dans une crise profonde. Les personnels débrayants comptaient alors près de trois mois de salaires impayés.

Face à cette situation alarmante, la mobilisation syndicale, soutenue par des actions disciplinées et pacifiques, a contraint le gouvernement à agir.

Des avancées jugées « fructueuses » par les syndicats

À l’issue de longues négociations, le gouvernement a consenti au paiement de deux mois d’arriérés de salaires, le règlement partiel des heures dues pour les vacataires et permanents, ainsi qu’à un engagement pour des paiements réguliers à l’avenir. Ces mesures, associées à un dialogue ouvert avec la ministre de l’Enseignement supérieur, Delphine Édith Emmanuel, et le président de l’université, Gotran Ondzotto, ont conduit à la signature d’un relevé de conclusions qui symbolise une sortie de crise.

Un calendrier académique sous pression

La reprise des cours prévue le 30 décembre s’accompagne d’un défi majeur : réaménager le calendrier académique sans nuire à la qualité de l’enseignement. Ce réaménagement vise à éviter une année blanche et garantir un cursus conforme au système LMD (Licence-Master-Doctorat).

Si la reprise des activités marque un soulagement pour les étudiants et enseignants, elle repose sur la confiance accordée au gouvernement pour tenir ses engagements. Les promesses de régularité des paiements et de prise en charge des revendications restantes seront scrutées de près par les syndicats. Toute défaillance pourrait raviver les tensions et compromettre ainsi la stabilité retrouvée.

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