
Face aux sanctions américaines qui pèsent sur le Congo-Brazzaville depuis le retour de Trump, le gouvernement de Denis Sassou Nguesso intensifie ses efforts diplomatiques pour sortir du « Travel Ban ». Entre discussion sur l’accès aux ressources naturelles et soutien géopolitique régional, les négociations menées dans la discrétion à Washington pourraient bientôt porter leurs fruits.
Inscrit sur la liste controversée du « Travel Ban » américain, le Congo-Brazzaville multiplie les efforts pour rétablir des relations apaisées avec les États-Unis. Ces dernières semaines, des négociations discrètes menées à Washington pourraient enfin déboucher sur le retrait du pays de cette liste restrictive instaurée sous l’administration Trump.
Selon plusieurs sources diplomatiques convergentes, le président américain serait disposé à retirer le Congo de cette liste, mais sous certaines conditions politiques et économiques spécifiques.
Les leviers potentiels d’un accord
Parmi les hypothèses les plus crédibles, l’administration Trump pourrait exiger de Brazzaville un soutien explicite dans le cadre de l’accord de Washington, récemment conclu entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC). Cet accord stratégique vise notamment à stabiliser la région des Grands Lacs et à sécuriser les intérêts américains dans cette zone riche en ressources minières.
Washington pourrait également demander au Congo-Brazzaville un accès privilégié à certaines ressources naturelles stratégiques, telles que le pétrole et les minerais rares, en échange d’un assouplissement significatif de ses sanctions. Enfin, un accord commercial impliquant des intérêts américains pourrait également constituer un volet crucial des négociations.
Pourquoi privilégier une diplomatie discrète ?
Brazzaville privilégie une diplomatie discrète pour éviter que des considérations politiques internes ou régionales ne viennent parasiter les négociations, tout en empêchant une surenchère liée à une trop grande médiatisation du dossier.
En menant discrètement ces discussions, Brazzaville compte obtenir des résultats concrets sans pour autant obérer son indépendance économique. En effet, l’attrait du Congo-Brazzaville est croissant pour les investisseurs, comme en témoigne l’alliance économique récemment scellée avec les Émirats arabes unis.
Un nom revient régulièrement dans ces tractations : celui de Françoise Joly, conseillère spéciale du président Denis Sassou Nguesso. Récemment aperçue à Washington selon Brazzaparisinfos, elle serait à l’œuvre pour défendre les intérêts congolais avec une efficacité reconnue. Contacté, son bureau n’a pas souhaité commenter l’information.
Une pré-visite présidentielle envisagée ?
Si ces négociations avancent favorablement, une pré-visite officielle à Washington du président Sassou Nguesso pourrait être envisagée dans les prochains mois. Ce déplacement, symboliquement fort, servirait à officialiser définitivement la sortie du Congo du « Travel Ban » et la conclusion des accords de coopération, ouvrant une nouvelle ère dans les relations bilatérales entre les deux pays.
En attendant, les diplomates de Brazzaville poursuivent patiemment leur travail en coulisses, afin d’aboutir à une solution avantageuse pour toutes les parties concernées.