Chef d’entreprise au féminin


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Les Marocaines veulent prendre leur place dans le tissu industriel. Chefs d’entreprises, elles revendiquent leur participation dans le développement économique du royaume. Mal exploitées, elles veulent changer leur image.

L’industrie se conjugue au féminin. Et les chefs d’entreprises marocaines ne veulent plus demeurer dans l’anonymat.  » Si nous avons les mêmes devoirs et les mêmes soucis de management que les hommes, nous devrions avoir les même droits pour participer à l’établissement de ces règles environnementales nécessaires (Code de travail, fiscalités…) « , tranche Seloua Karkri Belekziz, présidente de l’Association des femmes chefs d’entreprise du Maroc (Afem). Cette association milite pour une meilleure représentativité de la femme dans le milieu de l’entreprise, dominé par la gente masculine.  » L’Afem, qui regroupe des femmes dirigeantes d’entreprises structurées a trois objectifs : impliquer les femmes dans les débats sur les réformes économiques, les inciter à créer leur entreprise et enfin, donner une nouvelle image de la femme marocaine à l’étranger « , explique Seloua Karkri Belekziz.

Sortir de l’anonymat

Créée en septembre 2000, cette association revendique un bilan positif. Près de 80 dirigeantes l’ont rejointe et  » le phénomène va en s’amplifiant « . Preuve que l’association a vu juste : la Confédération générale des entrepreneurs marocains vient de leur attribuer deux sièges. Il n’y a pas de statistiques fiables sur le nombre de chefs d’entreprise marocaines.  » Il n’y a malheureusement pas de chiffre exact mais notre association vient de lancer une étude dont les résultats seront disponibles en juin 2002. Je pense qu’il y un potentiel de 500 femmes dirigeantes d’entreprise « .

Sur le plan stratégique, l’Afem a décidé de privilégier en premier lieu la communication, avant de s’attaquer aux problèmes de fond. « Le Maroc dispose d’un riche potentiel féminin qui reste malheureusement peu exploité », juge la présidente. Un potentiel qui sera amené à se regrouper.

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