Cheb Mami entre les mains de la justice française


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Cheb Mami, star du raï algérien, a été interpellé hier à l’aéroport d’Orly, en région parisienne, et placé en détention. Il est accusé d’avoir drogué et séquestré son ancienne compagne pour la faire avorter de force. Il sera jugé jeudi devant le tribunal correctionnel de Bobigny.

Cheb Mami ne pourra plus se soustraire à la justice française. Il devra répondre de « complicité d’enlèvement et séquestration, violences volontaires et menaces » devant le tribunal correctionnel de Bobigny le 2 juillet. Le chanteur de raï algérien a été interpellé lundi, à son arrivée à l’aéroport d’Orly, et placé en détention provisoire.

Les faits qui lui sont reprochés auraient eu lieu le 28 août 2005, à Alger. Accompagné de Michel Lévy (de son vrai nom Le Corre), son producteur, Hicham Lazaar, son directeur artistique et Abdelkader Lallali, son homme de confiance, il aurait drogué puis séquestré son ancienne maitresse, photographe de presse, pour la faire avorter de force par curetage manuel. A son retour en France, cette dernière s’est rendue compte que le fœtus était encore vivant, et le bébé est né quelques mois plus tard. L’ancienne compagne du chanteur a porté plainte trois mois après sa séquestration suite à des menaces. Cheb Mami a été mis en examen en octobre 2006 puis libéré sous caution avec interdiction de quitter le territoire. Au printemps 2007, il arrive à se réfugier en Algérie. Un mandat d’arrêt a été lancé contre lui par la justice française. Cette semaine, il est revenu volontairement en France pour être jugé. Il risque 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende. Cheb Mami est une star internationale depuis les années 90, notamment grâce à un duo avec Sting.

« Ma faute est d’avoir laissé faire (…) Je lui avais demandé d’avorter et elle avait refusé. Ce n’était pas une relation sérieuse et je ne voulais pas d’enfant illégitime », a déclaré le chanteur au quotidien Libération en 2007. Il accuse son ancien producteur d’avoir organisé la tentative d’avortement et de l’avoir convaincu d’y participer. Cheb Mami dénonce aussi un « acharnement quasi orchestré des médias français (…) contre un nom célèbre arabe ».

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