Centrafrique : une proposition de révision de la Constitution fâche les participants au dialogue


Lecture 2 min.
Dialogue en Centrafrique
Dialogue en Centrafrique

Les organisations de la société civile et les quelque partis politiques de l’opposition, qui prennent part au dialogue national en Centrafrique, rejettent toute proposition relative à « la révision de la Constitution » évoquée au cours de ces assises.  

La proposition faite par les délégués du parti au pourvoir, le Mouvement des cœurs unis (MCU), sur la révision de certains articles de la Constitution du 30 mars 2016, divise les participants au dialogue national censé être « une assise de réconciliation et d’inclusion » en Centrafrique. Si aucune déclaration officielle n’a encore été faite par l’opposition, la société civile, elle, a haussé le ton. Dans une note adressée au Président du présidium de ces assises, les délégués de la société civile ont menacé de « se retirer du dialogue » si les propositions relatives à « la révision de la Constitution » ne sont pas retirées. 

Selon leur note, certains membres la Commission 2 : Gouvernance politique et État de droit, renforcement démocratique et Institutionnel, ont proposé la révision des articles 35, 36, 37 et 153 de la Constitution afin de permettre au Président Touadéra d’effectuer un troisième mandat. Selon les médias de la place, les quelque dizaines de membres de l’opposition dite « républicaine » ayant pris part à ces assises ne cautionnent pas aussi cette démarche. « Modifier une Constitution ou adopter une nouvelle constitution pour se maintenir au pouvoir et empêcher l’alternance démocratique est une forfaiture, une haute trahison », déclare un participant aux micros de nos confrères de Corbeau News.

Pour rappel, lancé le lundi 21 mars, la clôture du dialogue national intervient ce dimanche. A cette occasion, les parties prenantes présenteront les recommandations qui devront poser les bases solides de la réconciliation et l’unité entre Centrafricains.

A lire : Centrafrique : Touadéra lance son dialogue sans l’opposition

Suivez Afrik.com sur Google News Newsletter