Centrafrique : un pick-up provoque des violences entre jeunes et militaires dans l’est


Lecture 2 min.
arton36659

Des violences ont été signalées dans l’est de la Centrafrique, à Obo, où deux personnes ont péri dans des violences opposant des jeunes à des éléments de la Force de défense du peuple ougandais (l’UPDF).

Au moins deux morts et cinq blessés. Tel est le bilan des affrontements qui ont opposé des jeunes à des éléments de la Force de défense du peuple ougandais (l’UPDF), mardi, à Obo, dans l’est de la Centrafrique. Cette région est régulièrement attaquée par les rebelles ougandais de l’armée de résistance du seigneur (LRA). Raison pour laquelle un contingent de l’UPDF y a été déployé pour les combattre.

Ces affrontements seraient liés à un pick-up de service utilisé par l’ancien préfet, dont les habitants soupçonnent son successeur de vouloir se l’accaparer, selon RFI. Très tôt mardi, plusieurs milliers de jeunes se sont rassemblés devant son domicile, récupérant de force le véhicule. Mais les jeunes protestataires en colère ne se sont pas arrêtés là. Ils se sont rendus à la mairie pour demander la restitution de matériel communautaire comme des panneaux solaires ou des téléviseurs.

Retour au calme

Face à l’immense foule, les soldats ougandais de l’UPDF ont ouvert le feu. Selon cet habitant réfugié en brousse qui s’est confié à RFI, « ils sont venus pour nous protéger et pour nous secourir et pourtant, ils ont tiré sur nous ». D’autres témoins affirment qu’ils ont sciemment tirés sur la foule. La situation se serait calmée après l’intervention de soldats centrafricains qui ont été déployés, incitant leurs homologues ougandais à repartir dans leur base.

Ces nouvelles violences dans l’est du pays montrent que la situation est toujours très tendue en Centrafrique. Si les militaires français et ceux de la force africaine sont déployés à Bangui pour rétablir l’ordre, ce n’est pas le cas dans les régions les plus reculées du pays. Ces zones livrées à elles-mêmes échappent pour le moment à tout contrôle. Le moindre incident peut dégénérer à tout moment.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News