Centrafrique : le Premier ministre appelle à une aide économique internationale


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La situation sécuritaire et humanitaire en Centrafrique est toujours préoccupante, a assuré le Premier ministre, Nicolas Tiangaye, qui a également appelé à une aide économique internationale pour sortir son pays de la crise et du chaos.

Le Premier ministre Nicolas Tiangaye a lancé un appel au secours pour sortir la Centrafrique de la crise dans laquelle elle est engluée. Lors d’un entretien accordé ce lundi à l’AFP, il a assuré « compter » sur la France qui se prépare à intervenir militairement pour rétablir la sécurité en Centrafrique. Pour lui, il n’y a pas de doutes, c’est d’une aide économique internationale massive dont la Centrafrique a besoin. Or « la situation sécuritaire et humanitaire est toujours préoccupante », a-t-il souligné. « C’est la raison pour laquelle, nous comptons sur l’engagement de la communauté internationale, particulièrement avec l’intervention de la France et des pays africains de la Force africaine en cours de déploiement en Centrafrique (MISCA), pour arriver à sécuriser davantage l’ensemble du territoire », a-t-il déclaré.

Pour cette intervention, à laquelle le conseil de sécurité de l’ONU s’apprête à donner son feu vert, Nicolas Tiangaye – interlocuteur de la communauté internationale dans la crise – a souhaité que les forces françaises et africaines obtiennent un mandat « sous chapitre 7 » de la charte de l’ONU.
« Il faut que ces forces soient dotées de moyens coercitifs pour rétablir la paix et la sécurité » dans le pays, en proie au désordre depuis la chute de François Bozizé. Depuis, les nouvelles autorités de transition dirigées par le Président Michel Djotodia peinent à rétablir la sécurité. Pour Nicolas Tiangaye, « il est évident que les effectifs prévus actuellement pour la force – 3 600 soldats africains, un millier de militaires français – seront insuffisants, mais je pense qu’il faut procéder de façon progressive. C’est une première étape qu’il faut déjà saluer ».

En revanche, le Premier ministre centrafricain a écarté le fait qu’une présumée guerre civile pouvait éclater dans son pays, appelant à « éviter toute généralisation ». L’ONU et le ministre français des Affaires étrangères avaient évoqué un risque de génocide en Centrafrique si rien n’était fait. Mais visiblement, pour les autorités centrafricaines, le pays n’en est pas encore arrivé là.

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