Centrafrique : Bozizé bientôt de retour au pouvoir ?


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Les partisans de l’ancien chef d’Etat François Bozizé souhaitent son retour au pays. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils ont repris les armes. Les combats continuent donc entre les anciens rebelles de la coalition Séléka et les partisans armés du général Bozizé, des combats qui ont fait 60 morts entre dimanche et lundi.

Depuis dimanche, des combats entre partisans armés du général Bozizé et anciens rebelles de la coalition Séléka, qui a porté au pouvoir son chef Michel Djotodia, ont fait au moins 60 morts autour de Bossangoa, à l’ouest du pays. Des hommes se réclamant du Président déchu tenaient toujours ce mardi plusieurs villages de ce fief du clan Bozizé. Selon les spécialistes du pays, le retour du Président déchu reste improbable.

Un retour incertain

Le retour de François Bozizé demeure incertain. Cependant son porte-parole, Lévy Yakété, a estimé que les combats menés par les soldats de l’ancienne armée centrafricaine marquent « le début des opérations destinées à remettre au pouvoir le Président Bozizé. Les spécialistes quant à eux doutent de la capacité de l’ancien chef de l’Etat à mobiliser une nouvelle rébellion armée. Selon Roland Marchal, chercheur au CNRS, « les conditions de formation d’un mouvement armée ne sont pas réunies ». Il estime qu’il y a un manque de financement d’armes, mais aussi de soutien régional. « Personne dans la région ne veut voir revenir Bozizé », a-t-il déclaré.

Arrivé à Paris à la fin du mois de juillet pour une « visite privée », après un premier exil au Cameroun, Francois Bozizé se trouve toujours en France. Selon les experts, le séjour de Bozizé devient embarrassant pour la France qui tente de mobiliser la communauté internationale pour éviter que son ancienne colonie ne devienne un « Etat failli ». En mai, les nouvelles autorités de Bangui avaient annoncé l’émission d’un mandat d’arrêt international contre Bozizé pour crimes contre l’humanité et génocide mais, concède une source centrafricaine, « les formalités administratives n’ont jamais été faites ».

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