Centrafrique : 10 ans de prison requis contre des ex-rebelles de la Séléka


Lecture 2 min.
arton33252

Des ex-rebelles de la Séléka sont en passe d’aller en prison. Et pour cause, le parquet du tribunal de Bangui a requis ce mercredi 10 ans de prison ferme contre une vingtaine d’entre eux.

Le parquet du tribunal de Bangui a requis 10 ans de prison ferme contre 24 ex-rebelles de la Séléka lors du procès qui s’est ouvert le 30 août dernier au tribunal de grande instance de Bangui. Les prévenus ont été jugés pour « pillages et dégradation de biens d’autrui, soustraction de biens, actes de nature à compromettre la sécurité et à entraîner la haine envers les institutions de la République », selon le tribunal. Il s’agit du premier procès d’anciens membres de la Séléka, la rébellion qui a mis fin au régime de François Bozizé, le 24 mars 2013.

Ils avaient été interpellés le 20 août dernier, lors d’une opération de désarmement de partisans de l’ex-Président François Bozizé menée par la Séléka dans le quartier de Boy-Rabé. L’opération, qui avait été suivi de pillages, avait fait 11 morts et une trentaine de blessée. Les suspects avaient été interpellés par d’autres combattants de la Séléka.

Opération de désarmement

L’avis du parquet intervient au moment où le président de la transition Michel Djotodia a demandé, ce mardi, « à ceux qui possède des armes, soit les éléments incontrôlés de la Séléka, soit ceux qui viennent dans la population de Bangui de restituer les armes immédiatement ». L’opération de désarmement a été mise en place par le ministre de la sécurité Josué Binoua. Elle concerne tous les éléments des ex-combattants Séléka qui ne résident pas dans les six casernes qui sont autorisées.

Il s’agit avant tout d’une opération basée sur le volontariat. « Il ne s’agit pas d’aller en guerre contre qui que ce soit ; il s’agit de rappeler que la sécurité doit se marier avec l’État de droit. Tout citoyen, toute personne vivant dans un pays, doit respecter la loi. Ce n’est pas la loi de la force, mais la force de la loi qui doit commander tout le monde », a tenu à déclarer le ministre de la Sécurité.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News