Casamance : les réfugiés reviennent


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Les Sénégalais réfugiés en Gambie, suite aux affrontements en Casamance enregistrés depuis une dizaine de jours, rentrent chez eux. Ils étaient plus de 2 000 à avoir choisi le chemin de l’exode. Un phénomène cyclique dans la région, à chaque regain de tension.

Retour d’exil pour les Sénégalais réfugiés en Gambie suite aux hostilités enregistrées depuis une dizaine de jours en Casamance entre l’armée sénégalaise et les rebelles indépendantistes. Plus de 2 000 personnes avaient fui la région pour traverser la frontière. Un mouvement de population courant à chaque regain de tension dans l’enclave sénégalaise.

 » Depuis quatre jours, nous n’avons pas enregistré de nouveaux arrivants (en Gambie, ndlr). On note parallèlement qu’un mouvement de retour est amorcé », témoigne . Doumaye, responsable à l’antenne dakaroise du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), qui a dépêché du personnel sur place.

Phénomène chronique

Les services d’immigration gambiens faisaient quant à eux état de plus de 9 000 réfugiés sénégalais. Pour les éloigner de la zone de conflit, les autorités de Banjul souhaitaient les transférer dans le camp de Bambali à 250 km à l’est de la capitale.  » Seul un groupe de 66 Sénégalais ont pour l’heure choisi cette option (ils rejoignent les 4 000 réfugiés casamançais en Gambie,ndlr) », rapporte le HCR. Les autres ont pris le parti de rentrer.

Par mesure de sécurité, la Gambie avait déployé des troupes le long de la frontière pour prévenir tout débordement du conflit. La situation en Casamance s’est détériorée peu avant les élections locales du 12 mai dernier. Suite aux exactions du Mouvement des forces démocratiques de Casamance venues troubler la campagne électorale, l’armée sénégalaise a opéré une vague  » opération de nettoyage  » dans la région. Certains Casamanaçais ont préféré partir.

 » Nous sommes coutumiers de ce genre de situation. Chaque fois qu’il y a des troubles, une partie de la population fuit vers les pays voisins, la Gambie ou la Guinée Bissau. C’est périodique. L’heure n’est donc pas à l’inquiétude pour la Casamance « , note un responsable du HCR.

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