Cancer : quand le malade requiert l’empathie de son médecin


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Globe terrestre
Globe terrestre représentant une partie de l'Afrique

Une équipe de l’université de Rochester, aux États-Unis, vient de mener une étude originale sur un sujet difficile : les relations entre le malade atteint de cancer et son médecin traitant. L’objectif de ce travail, publié dans la revue Health Expectations , est d’établir un catalogue des mots et attitudes des médecins en analysant les enregistrements audio de consultations en cancérologie, afin d’élaborer un support pour enseigner la compassion.

La relation entre le malade du cancer et son médecin est essentielle, mais également complexe. Ce qui a amené une équipe de l’université de Rochester, aux États-Unis, à mener une étude originale sur ce sujet difficile : les relations entre le malade atteint de cancer et son médecin traitant. L’objectif de ce travail, publié dans la revue Health Expectations , est d’établir un catalogue des mots et attitudes des médecins en analysant les enregistrements audio de consultations en cancérologie, afin d’élaborer un support pour enseigner la compassion.

Un terme que la plupart des spécialistes français interrogés par Le Figaro préfèrent remplacer par celui d’empathie. « Le terme compassion (comme « sympathie ») signifie que le médecin souffre avec le patient et perd la bonne distance thérapeutique. Et dans ce cas, c’est un peu comme si un naufragé coulait avec sa bouée », explique le professeur Pascal Hammel, gastro-entérologue spécialisé en cancérologie digestive à l’hôpital Beaujon à Clichy. « Souffrir avec les malades risque de mettre en danger les cancérologues et donc les malades », insiste le professeur Jean-François Morère, vice-président de la société de psycho-oncologie qui rappelle que 30 % des internes en cancérologie présentent de signes de burn-out. Compassion ou empathie, derrière ces mots se cache une même réalité : une médecine plus humaine qui écoute et accompagne les patients.

Il a été admis que chaque médecin sait aujourd’hui que les mauvais résultats ne s’annoncent pas par téléphone, ni dans les couloirs, que le charabia médical est à proscrire, qu’il ne faut pas mentir… Cette connaissance permet d’éviter de grossières erreurs de communication mais ne garantit pas pour autant l’établissement d’une relation empathique.

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