Canal+ freiné dans sa lutte pour la conquête de l’audiovisuel africain


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Canal+ Afrique
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L’industrie de la télévision et du streaming en Afrique est au cœur d’une transformation majeure, marquée par des tentatives de consolidation et une concurrence féroce entre géants médiatiques. Le récent refus de MultiChoice Group d’accepter l’offre de rachat de Canal+, son principal actionnaire, soulève des questions sur la valorisation et les perspectives d’avenir de l’entreprise. Parallèlement, l’expansion progressive de Netflix sur le continent, grâce à des investissements significatifs dans le contenu local et la personnalisation linguistique, remodèle le paysage du divertissement.

L’avenir du streaming et de la télévision payante en Afrique

Le groupe Canal+, premier actionnaire de MultiChoice, a manifesté son intention de renforcer sa position sur le continent africain. Pour cela, le groupe français, filiale de Vivendi et de Vincent Bolloré, a proposé d’acquérir la totalité des actions de MultiChoice qu’il ne détenait pas encore. Cette offre, évaluant chaque action à 105 rands sud-africains, a été jugée insuffisante par MultiChoice, qui estime que cette proposition sous-évalue de manière significative l’entreprise et ses perspectives de croissance.

Le refus de MultiChoice met en lumière les enjeux financiers et stratégiques associés aux tentatives de consolidation sur le marché africain du divertissement. Canal+ en Afrique, c’est déjà près de 8 millions d’abonnés avec une forte croissance du parc.

Netflix veut redessiner le Marché Africain

Face à la concurrence de services de télévision payante bien établis tels que Canal+ et MultiChoice, Netflix a adopté une stratégie agressive pour capturer des parts de marché en Afrique.

En investissant dans des productions locales et en adaptant son contenu aux préférences linguistiques du continent, Netflix cherche à devenir un acteur incontournable en Afrique. Cette stratégie s’est avérée payante, avec des séries à succès telles que « Queen Sono » et « Blood & Water », qui ont rencontré un écho favorable auprès du public africain. De plus, l’engagement de Netflix à investir davantage dans le contenu local et à employer des talents africains souligne l’importance du marché africain pour la plateforme de streaming.

La lutte pour la domination du marché africain du streaming et de la télévision payante est loin d’être terminée. Le refus de MultiChoice d’accepter l’offre de Canal+ et l’expansion stratégique de Netflix illustrent les multiples facettes de cette bataille.

Ces événements soulignent non seulement les défis associés à la consolidation du marché mais aussi l’énorme potentiel de croissance du secteur du divertissement en Afrique. À mesure que ces géants médiatiques ajustent leurs stratégies, les consommateurs africains peuvent s’attendre à une offre de contenu de plus en plus diversifiée et adaptée à leurs préférences, avec des prix adaptés !

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