Campagne présidentielle sous haute tension à Madagascar


Lecture 2 min.
Andry Rajoelina
Andry Rajoelina

La campagne présidentielle à Madagascar, qui a débuté le 20 octobre 2023. Le premier tour de l’élection est prévu le 16 novembre et le second tour, le 20 décembre. Rajoelina, Ravalomanana et Raobelina en sont les favoris de ce scrutin sous haute tension.

Le président sortant, Andry Rajoelina, est le favori de l’élection présidentielle à Madagascar. A la tête du pays de mars 2009 à janvier 2014, il a ensuite été élu en 2018, après un coup d’État. Rajoelina avait promis de poursuivre son programme de développement économique et de lutter contre la pauvreté, mais il est très contesté. Accusé de corruption et de népotisme, il a été destitué le mois dernier par le Parlement.

L’opposition est divisée. Elle dénonce le manque de transparence de la campagne et les entorses au droit commises par la Haute Cour constitutionnelle. Le principal candidat d’opposition est Andry Raobelina. Il a été blessé par un éclat de grenade lacrymogène lors d’une manifestation le 2 octobre. Raobelina accuse le gouvernement de vouloir l’empêcher de participer à l’élection.

D’autres candidats d’opposition importants sont également en lice. Hery Rajaonarimampianina, président de 2014 à 2018. Il y a aussi Didier Ravalomanana, président de 2002 à 2009 et maire d’Antananarivo, la capitale, pendant 23 ans.

Une campagne sous le signe de la violence

La campagne électorale a été marquée par des violences et des tensions. La police malgache a dispersé violemment plusieurs manifestations de l’opposition.

Le climat politique à Madagascar est très tendu à l’approche de l’élection dont la date a été repoussée d’une semaine. Il est difficile de prédire le résultat du scrutin. L’opposition dénonce une manipulation du processus électoral par le parti présidentiel. Le Parlement français a été interpellé par les opposants sur le silence de la France dont Rajoelina possède la nationalité. « Il s’agit ici d’une crise annoncée, avec les preuves et les signes précurseurs à l’appui. Mais il faut sans doute des morts, que le sang coule, qu’il gicle pour que soit reconnu qu’il y a péril en la demeure ! », dénonce la lettre en appelant au « devoir d’ingérence (…) pour prévenir un conflit ».

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News