Cameroun : «Une nouvelle peut engendrer un malheur»


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Monsieur Paul Batasi, Directeur Général du Cabinet Conseil AFRICA OPPORTUNITY, vient de perdre sa maman et son oncle maternel, tous deux décédés à l’espace d’un jour à Douala pour son oncle et à Yaoundé pour sa maman. Malgré les yeux couverts de larmes, il s’est prêté aux questions d’Afrik.com sur cette douloureuse épreuve.

Afrik.com : Qui est Monsieur Paul Batasi?

Paul Batasi :
Je suis Expert financier (ONUDI), Expert en Développement des ventes (MASTER PERFORMANCE), Expert en Economie Sociale Solidaire (BIT), Expert Formateur en Entrepreneuriat (GERME/BIT) et Directeur Général du Cabinet Conseil AFRICA OPPORTUNITY

Afrik.com : Monsieur Paul Batasi, le village Massangui II a connu une affluence inhabituelle du 6 au 7 octobre 2017. Qu’y avait-il ?

Paul Batasi :
C’était à l’occasion des obsèques de ma mère, Madame Veuve SOCK Julienne née NGO HANDBE et de son petit frère (mon oncle) BATJILIS Paul.

Afrik.com : Comment cela est-il arrivé ?

Paul Batasi :
Ma mère a été admise à l’hôpital de la garnison militaire de Yaoundé le 11 septembre 2017 pour cause de maladie. Le scanner a révélé une tumeur bénigne au niveau du cerveau. Une opération a été programmée, mais elle a rendu l’âme le 14 septembre 2017 alors qu’on faisait des examens complémentaires et préliminaires à l’opération, sans doute à cause des douleurs atroces qu’elle a commencé à ressentir après l’examen du scanner.

Quant à son petit frère qui est décédé un jour plus tard à Douala, je pense qu’il n’a pu résister au choc provoqué par la nouvelle de décès de sa sœur. Hypertendu qu’il était, j’ai échangé au téléphone 2 heures avant sa mort. Il m’a dit qu’il était en plein culte et qu’il me rappellerait à la fin du culte. Pendant notre conversation, il n’a laissé transparaître aucun malaise. Curieusement, pendant que j’attendais son coup de fil, l’un de mes frères m’a appelé pour me dire qu’il est décédé. En effet, il s’est effondré pendant le culte, et on l’a conduit à l’hôpital de district de Log Baba. Ayant constaté que sa tension artérielle était à 8, il a été demandé qu’il soit conduit à l’hôpital Laquintinie de Douala, le dispensaire s‘étant déclaré incompétent. Sans ambulance et avec les embouteillages du carrefour Ndokoti, il a rendu l’âme avant sa prise en charge à l’Hôpital Laquintinie.

Afrik.com : Comment vous vous êtes senti face à cette dure épreuve ?

Paul Batasi
: Perplexe et dépassé, mais j’ai vite fait de remettre tout cela entre les mains du Seigneur et à compter de ce moment-là je me suis senti soulagé, et même réconforté.

Afrik.com : Le 14 septembre 2017, vous avez perdu votre maman à Yaoundé et le 15 septembre 2017, le petit frère de votre maman (oncle maternel) décède à Douala. La gestion de ces deux tristes évènements avait-elle été facile ? Surtout quand on sait qu’ils se déroulaient au même moment.

Paul Batasi :
Ce n’était pas facile de convaincre toute la famille de jumeler les obsèques, compte tenu des moyens colossaux à mobiliser et de l’éloignement des deux corps, dont l’un à Yaoundé et l’autre à Douala. Néanmoins, les concernés ont fait preuve de sagesse et on a mis en place un programme commun. La famille s’est trouvée dans l’obligation de repartir des responsabilités, tout en coordonnant tous les évènements à Douala comme Yaoundé. Les deux levés de corps et veillées ont eu lieu le 05 octobre 2017, les deux cortèges ont convergé vers NDIKINIMEKI le 06 octobre 2017 et de là, nous avons formé un seul cortège pour arriver au village Massangui II. Les deux enterrements ont lieu le 07 octobre 2017 respectivement à 08h pour ma mère et à 12h pour mon oncle en présence des deux délégations.

Afrik.com : Que retenez-vous de la vie de ces deux êtres si chers à vous ôtés?

Paul Batasi
: Il me manque de mots et d’expressions pour dire qui était ma mère pour moi et pour tous mes frères et sœurs. Dans ma mémoire, elle reste un monument, un esprit vivant à cause de tout ce qu’elle nous a inculqué, notamment : le savoir vivre, l’endurance, le partage, l’amour, la crainte de Dieu,…
Quant à mon Oncle, c’était un modèle d’élégance, de bravoure, de défenseur des intérêts familiaux…

Afrik.com : Recevez nos sincères condoléances

Paul Batasi :
Que Dieu vous bénisse !

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