Cameroun : les experts climatiques en conclave à Douala


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Les experts en plein travail
Les experts en plein travail

La salle de conférence de l’hôtel Akwa Palace, située dans le 1er arrondissement de la ville de Douala, s’est avérée trop exiguë, du 9 au 13 septembre 2024, pour abriter le 19è Forum régional de prévisions climatiques saisonnières en Afrique Centrale (Presac-19), sous le thème : « Développement des Services pour la résilience aux risques climatiques des secteurs socio-économiques d’Afrique Centrale ».

Cette importante rencontre de 5 jours, au Cameroun, a connu la participation de plusieurs invités. Notamment les représentants de l’Union africaine, de la délégation de l’Union européenne à Addis Abeba et de la Ceeac, des partenaires techniques et financiers de la Ceeac, des experts Grc, des experts de l’agriculture, de la santé et des ressources en eau. Y ont aussi pris part des agences du Système des Nations Unies (Snu) (Ocha, Pam), de la Fédération internationale de Croix Rouge et du Croissant Rouge (Ifrc) ainsi que d’autres organisations non gouvernementales. L’occasion pour les experts de mettre à contribution les informations complémentaires obtenues par l’Acmad (Centre africain pour les Applications de la Météorologie au développement) auprès des grands centres globaux de prévision à longue et des instituts internationaux que sont : le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (Cepmmt), d’Administration nationale des océans et de l’atmosphère (Noaa), Météo-France, le Bureau australien de la météorologie (BoM), le Bureau météorologique du Royaume-Uni, l’Agence météorologique du Japon (Jma), le Bureau météorologique de Corée (Kma) et le Service météorologique du Canada.

Régions vulnérables au changement climatique

Les participants
Les participants

Selon Dr Diasso Ulrich Jacques, Chef d’équipe technique d’assistance à l’Union africaine, « dans le monde, l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest figurent parmi les régions les plus vulnérables au changement climatique. La fréquence alarmante des sécheresses extrêmes, des inondations, des vagues de chaleur et de leurs impacts au cours des 30 dernières années démontre la gravité de la situation. La présente rencontre permet de renforcer les capacités des experts de divers domaines d’activité, venus des 11 pays de la Ceeac. Les prévisions sont faites sur 11 mois. En prévenant les populations à temps, cela leur permet de savoir quand il faut semer, quand il faut récolter, quels types de semis il faut mettre dans la terre, de savoir si la période est longue ou courte. Les experts vont relayer les informations dans leurs gouvernements respectifs, afin qu’ils puissent prendre des mesures nécessaires, pour pouvoir s’adapter ».

« Créé en 2015 par les chefs d’États, le Capc-Ac (Centre d’Application et de Prévision climatologique de l’Afrique centrale), est là pour fournir des informations scientifiques, pour aider à la discussion, à la prise des décisions de tous ceux qui utilisent les informations climatologiques, afin que tout le monde, que ce soit le plus petit agriculteur, jusqu’au plus exploitant de bovins. Nous contribuons à la formation des experts des 11 pays membres de la Ceeac. Nous donnons également des outils aux experts, afin qu’ils mènent à bien leurs missions », indique Alphonse Kanga, Coordonnateur adjoint au Centre d’Application et de Prévision climatologique de l’Afrique centrale.

Besoin d’informations climatiques

Les autorités
Les autorités

« Les informations climatologiques et météorologiques peuvent aider dans le domaine économique, le développement durable, etc », ajoute-t-il. Pour Semingar Ngaryemngaye, chef service DRM/ACC Eccas, « les enjeux de cet atelier sont multiformes. Nous sommes là pour faire des prévisions consensuelles pour la prochaine saison des pluies. Que ce soit dans le domaine agricole, élevage, santé, transport, etc, nous avons besoin de ces informations climatiques, pour prévenir ce qu’on appelle le ‟ Système d’alerte précoce‟, et en cas d’inondations, ou en cas d’éboulement extrême… Les résultats de cette rencontre seront mis à la disposition de nos États ».

Il faut signaler que ce 19è Forum, organisé par le Centre d’Application et de Prévision climatique de l’Afrique centrale (Capc-Ac), sous la coordination de la Commission de l’Union africaine et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac), avec l’appui technique du Centre africain pour les Applications de la Météorologie au développement (Acmad), entre dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet ClimSa financé par l’Union européenne, en vue de générer des résultats consensuels sur les tendances des précipitations des saisons en Afrique centrale.

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