
Il n’y avait pas meilleur cadre que l’hôpital général de Douala pour permettre au Dr Manaouda Malachie, ministre camerounais de la Santé publique qu’accompagnaient Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, gouverneur de la région du Littoral et son état-major, de faire le point sur la première phase de la couverture santé universelle (Csu), lancée officiellement le 12 avril 2023 à Mandjou, dans la région de l’Est du pays.
Pour se prêter à cet exercice noble et lequel tient tellement à cœur le chef de l’État, les hommes et femmes des médias avaient été conviés dans la salle polyvalente de l’hôpital général de Douala, le 2 mai 2025.
Augmenter l’accès et l’utilisation aux services couverts
« Nous allons poursuivre nos efforts, afin de faire profiter à nos populations des soins de santé de qualité et accessibles à tous. C’est cette optique que j’ai donné au gouvernement l’instruction de parachever les réflexions relatives à la mise en place progressive de la Couverture santé universelle », déclarait le président Paul Biya, dans son discours à la nation le 31 décembre 2017.
Selon le Dr Manaouda Malachie, « la Csu (couverture santé universelle) phase I vise à augmenter l’accès et l’utilisation aux services couverts à travers la levée des barrières financières et l’amélioration de la qualité des soins et services de santé. Elle a pour cibles : les femmes enceintes, les enfants de 0 à 5 ans, les PVVIH (personnes vivant avec le VIH), les personnes souffrant de la tuberculose et les patients nécessitant des séances de dialyse ».
Seulement 7 régions sur 10 qui sont déjà enrôlées
« L’implémentation efficace d’une politique de cette envergure nécessite un contrôle et un suivi évaluation réguliers des différentes actions menées sur le terrain. C’est la raison pour laquelle une Cellule technique nationale a été mise en place. Elle est chargée de la mise en œuvre de cette phase I », ajoute-t-il.
« Il nous intéresserait, nous, les habitants de la région du Littoral, de nous faire enrôler dans l’application CamerHealthCoverage (couverture santé universelle), afin de bénéficier gratuitement des services offerts aux enfants de 0 à 5 ans, les personnes vivant avec le VIH/Sida, les personnes ayant la tuberculose et de payer 6000 fcfa par grossesse comme contribution pour les femmes enceintes. Malheureusement, depuis 2 ans, il n’y a que 7 régions sur 10 qui sont déjà enrôlées. Les 3 autres régions (Littoral, Centre et Ouest) attendent encore. Pourquoi cette lenteur ? A quand leur tour ? Ou les populations de ces trois régions doivent-elles aller habiter dans l’une de ces sept régions ? », s’interroge la ménagère Claudia Batouga.
Remises de médailles d’honneur du travail à 90 employés
Cerise sur le gâteau, le ministre de la Santé publique n’avait pas quitté ce grand centre hospitalier, créé en 1992 et ayant à sa tête le Dr Henry Namme Luma, sans remettre des médailles d’honneur du travail à 90 employés, au premier rang desquels le directeur général et sans visiter les grands chantiers en cours.
Il faut signaler que la joie de ces récipiendaires était très grande, et pour la simple raison que, depuis 27 ans, ils n’ont pas connu ce genre d’évènement. Certains employés de cette formation sanitaire de renom, sont allés en retraite ou passés de vie à trépas, sans même toucher ces précieux métaux.