Cameroun : la détresse des populations pendant la saison des pluies


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Les inondations touchent tous les pays du globe mais, avec des effets très diversifiés. Ces catastrophes naturelles ont un impact important sur notre société. Par ailleurs, l’absence et l’insuffisance notables de réseau d’évacuation des eaux en particulier des eaux pluviales, sont l’une des causes majeures des inondations dans la plupart des pays africains.

Des milliards ont été mobilisés pour construire les canaux devant augmenter la capacité de drainage des eaux dans les différentes villes africaines en général et camerounaises en particulier. Malgré ces multiples moyens déployés, chaque fois qu’il pleut abondamment, les populations ont les pieds dans l’eau, entraînant ainsi des dégâts matériels importants et parfois humains.

Pourquoi donc, nonobstant des projets mis en œuvre, les villes camerounaises continuent à être sous les eaux ? Nos sources convoquent tout d’abord la topographie des villes. D’une superficie urbanisée de 475 000 km², les villes présentent un relief accidenté. La direction de la protection civile du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation rappelle que le relief, par exemple, de Yaoundé n’offre que 70% de sa superficie à l’urbanisation. Il y a ensuite, la pluviométrie. Elle est d’une rare abondance. Pas moins de 2 000 mm d’eau/an. La pluie de vendredi 21 août dernier en est une parfaite illustration. A cela, il faut ajouter le manque d’infrastructures d’assainissement.

« Presque tous les quartiers sont exposés du fait de l’insuffisance des canalisations ou de leur obstruction par les déchets ménagers et industriels. Le tout exacerbé par les changements climatiques qui font tomber des quantités de pluies inattendues », explique un expert. Face à cette situation, l’Etat avait envisagé quelques solutions. Il en est ainsi de l’augmentation de la capacité de drainage des eaux des fleuves et de leurs affluents. Il était question de recalibrage et bétonnage des cours d’eau ; de la réalisation d’ouvrages de franchissement des canaux et de rampes d’accès ; de l’aménagement des berges des fleuves ; de la réalisation, à titre pilote, d’une infrastructure pour le dépotage et le traitement des matières de vidange des fosses d’assainissement des eaux usées. L’Agence française de développement avait mis de l’argent dans le projet et d’autres structures encore.

Vue d’ensemble, le Cameroun n’est pas un pays plat. En regardant la carte du relief, ce qui se dégage le mieux, c’est une région de hautes terres qui s’étend du golfe de Guinée (mont Cameroun) à la République centrafricaine (plateau de l’Adamaoua). Ce plateau est bordé au Sud par la vallée de la Sanaga. C’est une zone assez uniforme qui descend en pente douce vers le Sud-Est (Kadeï-Sangha) et plus rapidement vers l’océan (bas plateau du Centre-Sud). Cet immense bas plateau domine une étroite plaine littorale.

Constat fait, les inondations peuvent avoir de graves conséquences sur les personnes, l’activité économique, les infrastructures, l’environnement et le patrimoine culturel. Elles peuvent endommager ou détruire les logements et les zones d’activités touchés par la montée des eaux. Elles peuvent également engendrer des dysfonctionnements sur les réseaux (eau potable, électricité, téléphone, routes, transports) et impacter directement ou indirectement toute une population. Et La question récurrente des populations est celle de savoir comment solutionner le problème d’accumulation des eaux de ruissellement suite à des précipitations abondantes.

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