Cameroun : l’ordre national des architectes s’ouvre au grand public


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Onac

Du 5 au 6 février à la salle des fêtes d’Akwa à Douala et du 8 au 9 février à la chambre d’agriculture de Yaoundé, l’ordre national des architectes du Cameroun a procédé à des journées portes ouvertes (JPO) sous le thème « Architectes pour tous». Les membres de cet ordre, pas très connu du grand public, ont réuni les journalistes pour donner quelques précisions sur les contours de cet événement le 28 janvier dernier dans la capitale économique du Cameroun.

Au cours de ces JPO (Journées portes ouvertes), les membres de l’Onac ont renseigné le grand public sur qui est l’architecte, pourquoi le consulter, où en trouver un et vers quel partenaire s’orienter dans le souci de changer leur comportement en se conformant à ce qui doit être et comme l’a indiqué Louis Désiré Côme Awono le président de l’Onac, «Il faut enlever de l’imagerie populaire que l’architecte est réservé à une classe de personne ».

En ce moment, il est clair qu’au Cameroun, les architectes participent très peu aux différents projets de construction des villes et des campagnes du fait de beaucoup d’incompréhension et d’ignorance des administrations et même des usagers vis-à-vis de ces professionnels.

Pour l’Onac, si les constructions dans les villes du Cameroun –y compris les villes métropolitaines que sont Yaoundé et Douala  ne donnent pas à celles-ci un aspect reluisant,  cela est dû à la non prise en compte de l’expertise des spécialistes  en matière de constructions urbaines. Constat pas des moins pertinents, de  Louis Désiré Côme Awono, président de l’Onac : « Les architectes doivent être impliqués dans les projets de construction et d’aménagement et d’urbanisation de nos villes. Pourtant nous ne sommes pas pris en compte, nous ne sommes pas consultés».

Conséquence, expliquent-ils, la prolifération des constructions anarchiques dans les villes due à la mauvaise ou la non maîtrise des principes de l’architecture, selon l’architecte Prosper Mahou : «Quand on a un terrain par exemple de 400m2, le coefficient d’emprise au sol est de 50%».

Pour rompre avec cette mauvaise habitude résultant selon le président de l’Onac « de l’incompréhension, de l’ignorance persistante et de la négligence des administrations et usagers », l’Onac se dit engagé dans un processus d’ouverture aux administrations et usagers du secteur de l’architecture et de la construction.

Les journées portes ouvertes ont donc servi de plateforme d’échange entre les architectes, les partenaires publics et privés, les entreprises et même les particuliers. Il était donc question pour les architectes, de se faire connaître davantage, de participer à l’aide de la prise de décision dans le secteur, de se rapprocher des usagers de ce secteur, de conseiller et d’assister toutes personnes morale ou physique projetant ou entreprenant un projet de construction quel que soit l’ampleur et enfin de faire connaître ce métier aux jeunes aspirants mais aussi de lutter contre l’exercice illégal de cette profession dans le but d’anticiper sur les problèmes liés à son secteur et donc les conséquences sont très souvent regrettables.

Il faut noter que créé en 1945, l’ordre national des architectes du Cameroun (ONAC) est une organisation professionnelle apolitique et à but non lucratif qui a pour rôle d’organiser et de protéger la profession d’architecte au Cameroun.

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