Cameroun : Covid-19, les parents sont inquiets pour la reprise des classes


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des élèves en classe au Togo
Une classe au Togo

Le ministre des Enseignements secondaires, Pauline Nalova Lyonga, lors d’une téléconférence avec les délégués régionaux, a pris des résolutions en prélude à la reprise des cours le lundi 1er juin 2020 dans les établissements.

Au cours de cette rencontre tenue le 27 avril dernier, elle invitait ses collaborateurs à dresser les statistiques des élèves des classes d’examen de leurs établissements respectifs, diviser chaque classe d’examen en groupe de 24 élèves au maximum. Ils devront par la suite réélaborer les emplois de temps des enseignants pour leur permettre de couvrir tous les groupes de toutes les classes d’examen.

Dans son propos liminaire, au cours de la conférence de presse conjointe MINCOM-MINESUP- MINESEC-MINEDUB, du vendredi 29 mai, René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, avait relevé qu’après plusieurs semaines d’évaluation de la situation du Coronavirus, il y a « l’absolue nécessité de veiller à ce que nos jeunes apprenants, au niveau scolaire et universitaire, n’aient à subir les affres et conséquences d’une année de formation tronquée, du fait des contrecoups inhérents à cette grave crise sanitaire ».

Il avait par la suite rassuré que « le Gouvernement a pris ses responsabilités, en choisissant d’organiser à compter du 1er juin 2020, une reprise des classes, qui intègre forcément le contexte spécifique et spécial de la pandémie du Coronavirus ». En effet, tout cela vise « la préservation de l’année scolaire et académique d’une frange de la population scolaire et estudiantine, notamment les élèves et étudiants en classes d’examens officiels », souligne le MINCOM.

La reprise de l’école est effective depuis le 1er juin par vague. Hier, le cap a été lancé pour les classes de CM2, de Class 6 du primaire, celles de terminales et Upper 6 ainsi que les universités. Et le 04 juin, ce sera le tour des classes de 3è, de 1ère et de Form 5 dans le secondaire.

Cette décision a certainement provoqué le mécontentement des parents d’élèves, mais aussi les syndicats d’enseignants. Ceux-ci estiment que les conditions ne sont pas réunies pour une reprise effective des cours. Car on voit bien que le gouvernement reste campé sur ses positions. Beaucoup estimaient qu’avec la réticence des parents d’élèves qui craignent une contamination de leurs enfants, Yaoundé devait revoir sa copie.

Malgré les chiffres concernant le Covid-19 qui s’élèvent déjà à 6 399 cas, à travers la conférence de presse conjointe MINCOM-MINESUP- MINESEC-MINEDUB du vendredi 29 mai, le gouvernement a cru dissiper les incertitudes. Mais cela ne rassure guère les parents d’élèves dont certains ont choisi de garder leurs enfants à la maison. Chose curieuse, tous les établissements confessionnels et français n’ont pas ouvert leurs portes.

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