Cameroun : Boko Haram enrôle les jeunes de gré ou de force


Lecture 2 min.
arton38943

Le groupe terroriste nigérian Boko Haram enrôle, depuis quelques mois, de jeunes Camerounais dans la zone frontalière entre les deux pays.

Boko Haram n’opère pas qu’au Nigeria. Le groupe terroriste nigérian enrôle aussi de jeunes Camerounais dans la zone frontalière entre les deux pays, qui rejoignent ensuite des camps d’entraînement, selon des sources sécuritaires camerounaises. Environ 200 jeunes, âgés de 15 à 19 ans, de la zone de Kolofata, dans l’extrême-nord du Cameroun, ont été recrutés depuis février. Selon les autorités, ils sont toujours dans des camps d’entraînement de l’organisation terroriste, dans la brousse nigériane, explique à l‘AFP, sous couvert d’anonymat, un inspecteur de la police camerounaise, en poste dans la région.

Ces jeunes recrues sont issues de l’ethnie Kanuri, qu’on retrouve à Kolofata et dans d’autres localités de la région camerounaise de l’extrême-nord, mais aussi au Nigeria. Les Kanuri du Nigeria sont réputés pour fournir un nombre important de combattants à Boko Haram. Les jeunes sont attirés par les avantages que leur promettent la nébuleuse nigériane, dont l’argent notamment, selon un policier. Toutefois, nuance un commissaire de police, l’engagement aux côtés des islamistes n’est pas toujours volontaire. « Les Boko Haram tentent de les convaincre par la parole en interprétant le Coran à leur guise. Dans le cas où le jeune résiste, il y est contraint de force. Ceux qui ne veulent pas sont égorgés. Je connais un jeune de la région qui a subi ce sort ».

Depuis 2009, Boko Haram a tué plus de 5 000 personnes. Selon les organisations de défenses des droits de l’Homme l’organisation terroriste a tué pas moins de 1500 personnes depuis le début de l’année. L’armée qui a engagé une offensive en mai dernier contre la nébuleuse est dépassée par cette dernière qui continue à tuer de plus belle.

Assanatou Baldé
LIRE LA BIO
Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
Linkedin
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News