Burundi : « Un semblant de normalisation » cache de graves violations des droits de l’Homme (ONU)


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Evariste Ndayishimiye, Président du Burundi
Le Président du Burundi, Evariste Ndayishimiye

La Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi alerte l’opinion sur les violations des droits de l’Homme dans ce pays. Selon les enquêteurs onusiens, l’espace démocratique reste étroitement fermé suite notamment aux attaques armées, aux disparitions forcées, aux arrestations, aux détentions arbitraires et aux tortures en lien avec les attaques armées.

D’après Doudou Diène, président de la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi, « même si le pays semble être sur la voie de la normalisation, il y a de bonnes raisons de rester très préoccupé par la situation désastreuse des droits de l’Homme au Burundi. Depuis l’investiture du Président Ndayishimiye, il y a 15 mois, non seulement de graves violations des droits de l’Homme ont continué d’être commises, mais à certains égards, la situation s’est détériorée », a-t-il dit.

A en croire les enquêteurs onusiens, l’analyse de la situation sécuritaire et les faiblesses des structures étatiques démontrent que le Burundi a un chemin à parcourir pour atteindre le respect des droits de l’Homme. Ils citent, à titre d’exemple, les attaques du 9 mai et du 26 juin, des véhicules sur la route entre Gitega et Bujumbura. Ils parlent également des attaques aux grenades du 25 mai à Bujumbura.

Face à ce tableau sombre, la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi dénonce la répression menée par les forces de l’ordre contre des membres du Congrès national pour la liberté (CNL), d’anciens membres des Forces armées burundaises (ex-FAB) dominées par les Tutsis, des rapatriés et des membres de leurs familles, dont « certains ont été exécutés, d’autres ont disparu ou ont été torturés, alors qu’ils étaient détenus arbitrairement ».

« L’État de droit au Burundi continue de s’éroder malgré l’intention déclarée du Président Ndayishimiye de le restaurer. Lorsque les décisions du gouvernement sont prises arbitrairement, même à des fins positives, cela a une influence globalement corruptrice », a indiqué la commissaire Françoise Hampson, citée par le portail de l’ONU.

Notons que la Commission  d’enquête sur le Burundi doit présenter son rapport au Conseil des droits de l’Homme, le 23 septembre, indique le portail de l’ONU.

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