Burundi : au moins 100 cadavres dans des fosses communes, l’ONU va enquêter


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L’ONU compte envoyer au Burundi des experts indépendants pour enquêter sur des charniers présumés découverts dans le pays.

La situation ne s’arrange pas au Burundi. L’ONU a décidé d’envoyer au Burundi des experts indépendants pour prêter main forte aux autorités qui afin d’enquêter sur des charniers présumés découverts dans le pays, selon un haut responsable de l’institution. Selon de nombreux témoins, au moins 100 cadavres seraient enfouis dans des fosses communes. Toutes ces personnes seraient tuées à la suite d’attaques lancées le 11 décembre contre trois camps militaires.

Pas plus tard que janvier dernier, le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme avait déjà réclamé une enquête sur « l’existence possible d’au moins neuf charniers » à Bujumbura et dans ses environs, y compris dans un camp militaire. Selon des témoins, les fosses communes contiendraient au moins 100 corps, tous tués à la suite d’attaques lancées le 11 décembre contre trois camps militaires.

« Il faut que quelqu’un ouvre ces fosses, nous aimerions être présents quand cela se fera et nous proposons de fournir des experts en médecine légale », a expliqué aux journalistes le secrétaire général adjoint chargé des droits de l’homme Ivan Simonovic, précisant qu’un procureur burundais avait ouvert une enquête sur ces charniers et que l’ONU avait proposé son aide. Mais pour le moment, le gouvernement qui rejette l’existence de ces charniers n’a pas réagi à la proposition d’aide de l’ONU, qui réclame qu’une enquête soit rapidement ouverte.

Le Burundi vit une profonde crise depuis avril 2014 suite à l’annonce du Président Pierre Nkurunziza de briguer un nouveau mandat alors que la Constitution le lui interdisait. Une annonce qui a provoqué des manifestations de protestations dans tout le pays, faisant plusieurs morts. Mais le chef de l’Etat s’entête et maintient sa candidature. Après avoir échappé à un coup d’Etat manqué, il remporte la présidentielle, très contestée et boycottée par l’opposition. Depuis le début de la crise au Burundi, qui a poussé 230 000 personnes à l’exil, plus de 400 personnes ont été tuées. De nombreux experts craignent qu’une nouvelle guerre civile éclate dans le pays.

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