Burundi : attentat raté contre un haut gradé de la police à Bujumbura


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Ce matin, vendredi 4 décembre, le convoi de l’OPC1 Christophe Manirambona, chef du bureau chargé des unités spéciales, a été attaqué sur la chaussée du peuple Murundi, près du centre-ville de la capitale Bujumbura, alors qu’il se rendait à une réunion.

A Bujumbura,

La voiture transportant l’officier n’a pas été touchée, mais une autre voiture du convoi a reçu un tir de RPG brisant les vitres du véhicule. Deux assaillants ont été tués dès les premières ripostes tandis qu’un troisième a été abattu alors qu’il tentait de prendre la fuite vers le quartier voisin de Jabe. Il n’y a pas eu de blessés.

Fait singulier, les trois victimes étaient habillées d’uniformes de l’API, la police responsable de la protection des institutions, au dessus de leurs vêtements civils. Il s’agit d’un détail devenu récurrent au fil des différentes attaques qui troublent le pays depuis quelques mois. Il n’est pas inhabituel de voir des hommes en uniforme participer à ces attaques, comme celle de la semaine passée contre le conseiller à la Présidence, Zénon Ndavurukanye, signe probable d’une complicité au sein des forces de l’ordre.

L’OPC1 Christophe Manirambona, surnommé Wakenya, a été accusé par l’opposition anti-3e mandat d’être impliqué dans la destruction et l’incendie des médias privés lors de la tentative ratée de putsch, le 13 mai dernier. Il dirige aujourd’hui le bureau chargé des unités spéciales soit l’API mais aussi la BRIJ (Brigade d’investigation judiciaire) et la BAE (Brigade anti-émeutes) responsables des fouilles et arrestations dans les quartiers contestataires de la capitale.

Connu pour son sang-froid et son professionnalisme, il ne fait pourtant pas partie des autorités particulièrement détestées de la population burundaise. Ce sont certainement ses responsabilités et son soutien indéfectible au Président Nkurunziza qui expliquent qu’il ait été visé ce vendredi matin.

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