Burkina : les regrets de Guterres après l’expulsion de la Coordinatrice de l’ONU


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Antonio Guterres, Secrétaire général de l'ONU
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a fait part de ses regrets après l’expulsion de sa collaboratrice du Burkina Faso. Vendredi, le gouvernement de Transition a déclaré Barbara Manzi persona non grata. Elle était en poste depuis août 2021.

La Coordinatrice résidente/Coordinatrice humanitaire des Nations Unies par ailleurs responsable désignée au Burkina Faso est indésirable au pays des hommes intègres. La ministre burkinabè des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, a précisé, vendredi, que c’est la personne de Mme Manzi qui est remise en cause par les autorités burkinabè et non le système des Nations Unies.

« A notre grande surprise, aujourd’hui, nous recevons une note de Barbara Manzi qui nous fait cas de l’évacuation des familles des diplomates du système des Nations Unies pour raisons sécuritaires », déplore la ministre. Non sans préciser que cette décision intervient alors qu’une mission des Nations Unies est attendue, en janvier 2023, à Ouagadougou, pour évaluer la situation sécuritaire.

Barbara Manzi en contact avec des chefs terroristes au Burkina Faso ?

« Nous avons appris que Madame Barbara prédisait le chaos au Burkina Faso dans les prochains mois… Madame Barbara n’a pas manqué de nous dire qu’elle est en contact avec des chefs terroristes au Burkina Faso », a en outre ajouté la ministre. Toutes choses qui font qu’elle est désormais déclarée persona non grata au Burkina Faso. Ce qui a occasionné une réaction du côté des Nations Unies.

Ce samedi, en effet, le porte-parole de l’ONU s’est fendu d’un communiqué. « Le Secrétaire général a pleinement confiance dans le système des Nations Unies au Burkina Faso, ainsi que dans l’engagement et le professionnalisme de Madame Manzi », a expliqué Stéphane Dujarric. Regrettant cette décision, il précise que le système des Nations Unies, dirigé par la Coordinatrice résidente, s’est efforcé de travailler avec les autorités de la transition Burkinabè afin d’appuyer les efforts de développement et de fournir une assistance humanitaire indispensable ».

Rappelons que le 3 décembre 2022, les nouvelles autorités du Faso ont décidé de suspendre la diffusion des programmes de RFI sur toute l’étendue du territoire national. Ouagadougou reproche au journal « des manquements constatés dans son travail.

Lire : Suspension de RFI, le Burkina Faso singe le Mali

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