Brazzaville paralysée par une grève des transporteurs


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Après Pointe-Noire lundi, Brazzaville la capitale du Congo est paralysée ce mercredi, par une grève de transporteurs qui protestent contre la récente augmentation de 11% des prix du carburant à la pompe.

Cette augmentation du prix du carburant, décidée en juin dernier par le gouvernement congolais, concerne l’essence dont le litre est passé de 435 FCFA à 495 FCFA (1 USD = 540 FCFA) et le gasoil qui passe de 270 FCFA le litre à 345 FCFA. Le litre du pétrole lampant est resté le même à 270 FCFA.

« Nous allons observer notre grève jusqu’à ce que le gouvernement accepte que la course de taxi passe à 1.000 FCFA contre 700 FCFA actuellement, et que la course de bus revienne à 200 FCFA contre 150 FCFA. Nous ne pouvons plus travailler dans l’état actuel des choses avec un prix du litre d’essence qui ne nous permet plus de réaliser des bénéfices », confie Joseph Kodia, chauffeur de taxi depuis 1996.

En réaction à cette grève, le gouvernement a publié ce mercredi un communiqué dans lequel il justifie l’augmentation des tarifs des produits pétroliers. « L’augmentation des prix des hydrocarbures est une exigence liée à la situation macro-économique de notre pays, qui est engagé dans un processus d’annulation de sa dette extérieure avec l’accompagnement de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international », indique le gouvernement congolais dans son communiqué.

Par ailleurs, les autorités congolaises réaffirment leur
« ouverture au dialogue » avec les syndicats des transporteurs sur la question, attirant cependant l’attention des différents acteurs économiques du Congo sur l’importance de la paix sociale et le respect des lois et règlements de la République.

Les élèves ne peuvent plus aller passer leurs examens

Depuis plusieurs décennies, le Congo a toujours maintenu fixes les prix des produits pétroliers en dépit de l’évolution du marché international.

Cette politique a eu un impact négatif sur la Congolaise de
raffinage (CORAF) l’unique raffinerie du pays qui accuse
actuellement un déficit de 44 milliards de FCFA, selon des
statistiques officielles.

Cette augmentation des prix à la pompe du carburant conseillée au gouvernement congolais par le FMI devrait permettre à la CORAF de combler ce déficit en deux ans.

En attendant, la grève des transporteurs a pénalisé des milliers d’élèves qui ont eu d’énormes difficultés à se rendre aux centres d’examens pour les épreuves écrites du baccalauréat qui ont débuté mardi.

A Pointe-Noire, la grève des transporteurs qui a démarré lundi dernier pour les mêmes raisons s’est poursuivie ce mercredi.

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