Blé Goudé à la Haye : le parti de Gbagbo accuse le pouvoir de rompre le dialogue politique


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Charles Blé Goudé aura-t-elle été la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour l’opposition en Côte d’Ivoire ? Après son transfèrement la semaine dernière à la CPI, le Front populaire ivoirien (FPI) dénonce l’attitude du gouvernement qui va à l’encontre de la réconciliation, au cours d’une réunion du principal parti de l’opposition, annoncée ce dimanche, à Abidjan.

Le Front populaire ivoirien (FPI), principal parti d’opposition ivoirien, a annoncé, ce dimanche par communiqué, « prendre acte de la rupture du dialogue politique par le Gouvernement ». La semaine dernière, le transfert décidé par le gouvernement de Charles Blé Goudé, ancien proche de Gbagbo, à la Cour pénale internationale (CPI), avait mis le feu aux poudres.

Cette rupture a été annoncée officiellement après la réunion du Secrétariat Général du Front Populaire Ivoirien (FPI), au siège provisoire du parti, à Attoban dans la commune de Cocody, à Abidjan. Un Comité Central Extraordinaire est convoqué pour le samedi 29 mars 2014 afin « d’examiner et d’approfondir l’analyse de la situation délétère et d’en tirer toutes les conséquences politiques ».

Le mécontentement de l’opposition est montée d’un cran

Le mécontentement de l’opposition est montée d’un cran la semaine dernière en Côte d’Ivoire. Le FPI, créé par l’ex-président Laurent Gbagbo toujours incarcéré à La Haye, s’est élevé contre la décision du gouvernement de transférer Charles Blé Goudé à la CPI la semaine dernière. Le président du FPI, Pascal Affi Nguessan, avait dénoncé à nouveau la justice des vainqueurs à l’oeuvre en Côte d’Ivoire.

Ce transfèrement fait partie des raisons invoquées par le secrétaire général et porte-parole du FPI, Laurent AKOUN, qui signe le communiqué du FPI. Le blocage du dialogue politique, le recensement lancé la semaine dernière par le gouvernement accusé de vouloir naturaliser des étrangers pour en faire du « bétail électoral » pour le président de la République, Alassane Ouattara, ainsi que la poursuite des arrestations politiques sont aussi évoqués pour justifier cette prise de position.

« Malgré les déclarations politiciennes du moment de nos frères du FPI, nous devons garder l’espoir d’un retour à la raison: le dialogue politique s’impose à tous. Il ne peut plus avoir d’autres issues ni d’autres alternatives, si nous voulons tous continuer de vivre ensemble », a répliqué un des portes-paroles du RDR, Joël N’Guessan, rapporte l’AFP.

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