Bénin : l’accès au musée de Ouidah dématérialisé avec l’application Wakpon


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La Fondation Zinsou pour l’art contemporain africain fête cette année ses 10 ans d’existence. A cette occasion, elle a lancé l’application « Wakpon, le musée fait le mur » qui donne accès aux œuvres du musée de Ouidah à tous, de façon virtuelle, depuis un smartphone.

A Cotonou,

« Wakpon, le musée fait le mur », lancée par la Fondation Zinsou à l’occasion des 10 ans de sa création et de la présentation d’une nouvelle exposition dans la capitale économique béninoise, Cotonou, cette application symbolise la volonté de cette fondation de « valoriser et de rendre la culture à tous », explique sa présidente, Marie-Cécile Zinsou, la fille du Premier ministre du Bénin.

« Wakpon » signifie viens voir » en langue Fon, la première des multiples langues locales parlées au Bénin. Financé entièrement par un fonds d’investissement parisien, cette application disponible gratuitement sur Android et IOS est le fruit d’une rencontre entre l’entrepreneur franco-béninois Pierrick Chabi, spécialiste des nouvelles technologies, qui s’intéresse notamment au « processus de réalité augmentée » et la présidente de la Fondation Zinsou.

La technologie de « réalité augmentée »

« Wakpon, le musée fait le mur » s’utilise en visant des « images magiques » disponible sur le site www.wakpon.org avec un smartphone sur lequel l’application doit être installée préalablement. Il s’agit de les télécharger et de les imprimer sur un format A4. A chaque image correspond plusieurs œuvres d’un artiste exposé dans le musée de Ouidah. En tout, 40 œuvres d’art de près de 10 artistes africains peuvent être visionnées.

Une fois l’application installée, l’utilisation d’internet, d’un prix élevée au Bénin, n’est pas nécessaire pour voir apparaître les œuvres sur son smartphone. Ce qui permet une possible diffusion des œuvres d’art et des artistes béninois partout dans le pays, même dans les zones les plus reculées où la connexion n’est pas forcément accessible ou de très faible intensité. L’utilisation de l’application au musée de Ouidah ou encore dans les écoles, a été autorisée par les artistes concernés qui ont cédé leurs droits.

C’est la première fois que cette technologie de « réalité augmentée » est utilisée pour dématérialiser un musée. Des musées parisiens et new-yorkais auraient déjà contacté l’inventeur de l’application, Pierrick Chabi, afin de développer leur propre application.

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