Barack Obama en voie de remporter l’investiture démocrate


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Barack Obama et Hillary Clinton s’affrontent ce mardi dans les primaires de l’Oregon et du Kentucky. Ces scrutins devraient assurer au sénateur de l’Illinois la majorité absolue des délégués nécessaires pour représenter le parti démocrate lors de la présidentielle américaine de novembre. C’est dans ce contexte que les républicains multiplient les attaques contre le clan Obama.

Barack Obama devait annoncer sa victoire sur Hillary Clinton ce mardi, à l’issue des primaires démocrates dans l’Oregon et le Kentucky. Mais il n’en fera rien. Le sénateur de l’Illinois devrait juste expliquer qu’il a atteint la majorité absolue des délégués attribués par le vote populaire. Présomptueux ? Réaliste, plutôt. D’après le site RealClearPolitics (RCP), il ne lui reste plus que 17 délégués à glaner pour atteindre la barre des 1 627 délégués et espérer participer.

Barack Obama hors d’atteinte

Or, les sondages donnent une courte victoire au prétendant à la Maison Blanche dans l’Oregon, où 52 délégués sont en jeu. Du coup, la large défaite prédite dans le Kentucky (51 délégués), ne devrait pas léser Barack Obama. Pour Hillary Clinton, cela se traduira par un retard désormais impossible à rattraper. Même lors des trois dernières primaires de Porto-Rico, le 1er juin, et du Montana et du Dakota du Sud, le 3 juin.

Côté « supers délégués », les cadres et élus du parti démocrate qui feront pencher la balance, Barack Obama en compte 302 contre 277 pour la sénatrice de New York, selon RCP. Rien que lundi, le sénateur a recueilli les voix de cinq « supers délégués », sans mentionner le soutien du milliardaire Warren Buffett, l’homme le plus riche du monde.

« Laisser le jeu se poursuivre »

Pas de quoi impressionner l’ex-première dame américaine, bien décidée à ne rien lâcher. « Je me moque de ce que disent les experts, a lâché Hillary Clinton. Je laisse la parole aux électeurs et je ne me retire pas. » Une détermination qui pourrait expliquer pourquoi Barack Obama a décidé de « laisser le jeu se poursuivre ». « Je ne serai pas investi tant que je n’aurai pas une combinaison suffisante des délégués et des « supers délégués » », a-t-il souligné.

Une déclaration triomphale aurait effectivement pu froisser les soutiens d’Hillary Clinton, qui auraient pu reprocher au sénateur de l’Illinois une attitude méprisante. Une telle attitude n’aurait pas servi les intérêts de Barack Obama qui n’est pas certain, s’il est investi, de rallier les voix des supporters d’Hillary Clinton. Des sondages indiquent en effet qu’une partie de l’électorat voterait plutôt pour le républicain John McCain si leur candidate était battue.

Au cœur des attaques

Un John McCain qui multiplie les attaques contre Barack Obama. Le candidat républicain avait plusieurs fois reproché à Barack Obama son inexpérience, un exercice dans lequel Hillary Clinton n’a pas démérité. Plus récemment, John McCain a tancé Barack Obama pour avoir déclaré lors d’un meeting électoral qu’il ne fallait pas craindre de dialoguer avec l’Iran, qu’il a qualifié de « petit » pays.

Une remarque qui « trahit l’étendue de l’inexpérience et du jugement imprudent de M. Obama – ce sont des lacunes très graves pour un président américain, a estimé John McCain. (…)Un sommet sans conditions avec le prochain président américain confèrerait une légitimité internationale au président iranien et le renforcerait dans son pays, alors qu’il a été très impopulaire auprès des Iraniens ».

Unis pour le meilleur et pour le pire

L’épouse de Barack Obama n’échappe pas aux critiques. La délégation républicaine du Tennessee a diffusé un communiqué où un lien renvoie sur des images datant de février où Michelle, en campagne dans le Wisconsin, déclare : « Pour la première fois dans ma vie d’adulte, je me sens véritablement fière de mon pays ».

Sur le document, la délégation précise qu’elle a « toujours été fière des Etats-Unis », sous-entendant le manque de patriotisme de celle qui pourrait devenir en novembre la prochaine première dame des Etats-Unis. Barack Obama a volé au secours de sa femme en exigeant, lundi, que la délégation du Tennessee laisse sa femme en paix. Et il a qualifié cette attaque de « bas étage ».

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