Bamako : la création africaine à l’honneur


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Mamadou Konaté, série « L’effort », 2011 © Mamadou Konaté

Le 1er novembre 2011 s’est ouverte la 9e biennale africaine de la photographie dans la capitale malienne. Durant deux mois, des expositions, des monographies, des rencontres entre diverses cultures sont au programme.

Organisée par le ministère de la Culture du Mali en collaboration avec l’Institut français, les Rencontres de Bamako proposent une réflexion sur un monde durable. C’est le thème de la 9e édition de la Biennale, choisi par les deux commissaires de l’exposition Michket Krifa et Laura Serani. Les préoccupations écologiques sont au cœur de l’engagement social et politique des 55 artistes africains présents. Chacun de ces artistes, venus de tout le continent, propose une vision personnelle du réchauffement climatique, de la déforestation ou de la montée des eaux.

Les Rencontres s’invitent à travers toute la ville : au musée national du Mali avec l’exposition panafricaine, au mémorial Modiko Kéita, à la galerie de l’Institut National des Arts, INA. Des vernissages et des expositions sont organisés dans plusieurs quartiers de Bamako.

Pour la première fois, le ministre français de la Culture, Frédéric Mitterrand, était présent lors de la cérémonie d’ouverture. Il a souligné « la diversité et la singularité des écritures photographiques qui s’appuient sur une tradition esthétique très forte tout en laissant une place pleine et entière à l’innovation », avant de saluer « l’esprit d’échanges et de croisements fructueux des Rencontres de Bamako, lieu symbolique de toute la création photographique d’un continent. »

La Biennale joue désormais un rôle majeur dans la vie culturelle malienne et continentale, comme l’a souligné le Malien Samuel Sidibé, délégué général des Rencontres. Il a également rappelé les trois chantiers qui ont été ouvert par cette 9e édition. Il s’agit de favoriser l’émergence des commissaires et des critiques d’art africains d’une part, de promouvoir une politique de conservation et de promotion du patrimoine photographique africain et enfin de contribuer au développement du marché de l’art sur le continent africain. Ainsi, se développe sur le continent africain la création photographique qui est en train de s’imposer comme une des expressions artistiques contemporaines les plus en vues.

Par Coralie Pierret

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