Au Maroc, Mélenchon dénonce l’attitude de Macron en Afrique


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Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon est annoncé au Maroc pour une visite de près d’une semaine. Occasion pour le fondateur de La France insoumise de se rendre sur les lieux du séisme, mais aussi dans sa ville natale de Tanger. Déjà, le candidat à la dernière Présidentielle française prend le contrepied du Président Emmanuel Macron en Afrique.

C’est à partir de ce mercredi que Jean-Luc Mélenchon est attendu dans le royaume chérifien pour une tournée de six jours. Une visite qui prend fin le lundi prochain. L’objectif de cette tournée dans le royaume chérifien étant de renouer le dialogue avec la gauche marocaine. L’homme politique doit effectuer une tournée dans les villes de Marrakech, Casablanca, Rabat et Tanger.

Mélenchon à Al-Haouz, sur les lieux du séisme

Ce mercredi, Jean-Luc Mélenchon doit se rendre dans la province d’Al-Haouz, au Sud de Marrakech. C’est cette région du Maroc qui a été violemment touchée par le séisme de magnitude 6,8 degrés sur Richter. Survenu le 8 septembre, le tremblement a fait près de 3 000 morts. Dans le Haut Atlas, Mélenchon doit assister à la reprise des classes. En plus de s’entretenir avec les habitants, les responsables locaux.

Jeudi, le fondateur de La France insoumise poursuit sa tournée à Casablanca, où sera donnée une conférence sur son dernier livre «Faites mieux ! Vers la Révolution citoyenne». Une belle opportunité pour l’homme politique d’évoquer la coopération des pays de la Méditerranée. Ce n’est que dimanche et lundi, que Jean-Luc Mélenchon se rendra dans sa ville natale de Tanger.

Au Maroc «pour écouter et apprendre»

Son attachée de presse, Farida Amrani, apporte toutefois une précision de taille sur la visite de son patron. Selon elle, il est important de retenir que Jean-Luc Mélenchon se rend au Maroc «pour écouter et apprendre… Il ne vient pas pour donner des leçons». Déjà dimanche, sur LCI, le patron de la France insoumise avait déclaré ne pas avoir «l’intention d’assumer la responsabilité des actes de M. Macron».

En effet, en Afrique, il est reproché au Président Emmanuel Macron son «paternalisme». Un comportement qui, à la limite, est perçu sur le continent comme un manque de respect. D’ailleurs, prenant la parole à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, Mamady Doumbouya avait attiré l’attention. Le président de la Transition en Guinée avait fustigé le comportement de la puissance coloniale en Afrique.

Macron, un fonds de commerce pour Mélenchon ?

Pour Doumbouya, le moment était venu «d’arrêter de nous faire la leçon. De nous prendre de haut, d’arrêter de nous traiter comme des enfants». Sur un autre registre, l’après-putsch au Niger a étalé à la lumière du jour certains excès observés chez l’actuel locataire de l’Élysée. Notamment, lorsque Emmanuel Macron a refusé d’exécuter la décision des nouvelles autorités de Niamey d’expulser l’Ambassadeur français Sylvain Itté.

C’est seulement à la dernière minute que le Président français a accepté d’exécuter cette volonté de la junte, en plus de valider le retrait des soldats français du territoire nigérien. Lequel retrait avait été demandé par la junte militaire au pouvoir. Une attitude «gauche» d’Emmanuel Macron en Afrique que Jean-Luc Mélenchon compte visiblement utiliser comme fonds de commerce.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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