Au Burkina Faso, les violences accentuent la crise humanitaire


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La famine en Afrique
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Près de 3,5 millions de personnes font face à la crise humanitaire au Burkina Faso, suite aux conflits et violences. Cette révélation est du Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), ce vendredi 12 février.

« Nous avons enregistré plus d’un million de personnes déplacées. J’ai pu constater les conditions de vie difficiles et le manque de moyens de substance des communautés déplacées qui ne rêvent qu’une chose ; une paix durable qui leur permettra de reprendre leurs activités », a déclaré, ce vendredi 12 février, Ramesh Rajasingham, sous-secrétaire général des affaires humanitaires et Coordinateur adjoint des secours d’urgence à l’ONU, après une visite de cinq jours au Burkina Faso.

A en croire les chiffres publiés par OCHA, sur les 3,5 millions de personnes faisant face à la crise humanitaire, 2 millions, soit 10% de la population de ce pays, fait face à l’insécurité alimentaire. Suite à la persistance des violences et des confits, 2 400 écoles ont été fermées dans les zones affectées, privant ainsi « 350 000 enfants d’éducation ». La même source indique que « l’exploitation et abus sexuel », ainsi que le manque « des soins médicaux », figurent parmi d’autres conséquences de ces maux qui rongent ce pays du sahel.

Selon le constat fait par Ramesh, les affrontements dans plusieurs régions du Burkina ont favorisé le mouvement de déplacement interne dans ce pays. « Nos efforts ont permis de sauver des milliers de vies, mais le conflit se poursuit sans relâche et des ressources nécessitent d’être renforcées pour combler les besoins vitaux des personnes déplacées et faire face à un contexte toujours plus volatile », a ajouté Ramesh.

Dans la foulée, malgré le lancement, mardi 9 février, par le gouvernement de ce pays et ses partenaires, du plan humanitaire pour l’année 2021, visant à mobiliser et apporter l’assistance aux populations affectées par ces violences, une certaine opinion restent pessimiste sur l’efficacité de cette initiative. « Les autorités burkinabé devraient concerter leurs efforts dans la lutte contre les rebelles », a lancé un activiste des droits de l’Homme qui a requis l’anonymat.

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