Au Botswana, l’autruche donne chair à l’emploi


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Drapeau du Botswana
Drapeau du Botswana

Le premier abattoir industriel d’autruches verra le jour l’an prochain au Botswana. Une initiative du gouvernement qui entend redynamiser son agriculture et donner un coup de pouce aux emplois.

Au Botswana, le gouvernement a mis l’autruche au coeur de ses priorités en lançant la semaine dernière, la construction d’un abattoir industriel d’envergure, le premier du genre. Financé par le ministère de l’Agriculture et sous contrôle de la BDC – Botswana Development Corporation -, le coût total du projet s’élève à près de 20 millions de FF* (14 millions de pulas). L’opération sera gérée par une société privée, la Botswana Ostrich Company (BOC). L’abattoir, opérationnel au printemps prochain, prévoit un abattage de 13 000 autruches par an pour une capacité de mise en oeuvre (plumage, découpe, conditionnement, etc.) d’environ 50 000 carcasses.  » Le principal enjeu auquel sera confronté la BOC, a déclaré le ministre des Finances M. Baledzi Gaolathe, est celui de pénétrer le marché mondial, rapporte la Gazette du Botswana, le principal quotidien local. Selon le journal, l’Afrique du Sud détient 60 % du marché de la viande, du cuir et d’autres produits issus de l’autruche.

Relancer l’agriculture

Toujours selon le ministre des Finances, l’élevage de l’autruche pourrait contribuer à diversifier un secteur agricole, qui malgré son importante production, ne représente que 5 % du PNB.

Si 60 % de la population est rurale, le Botswana doit faire face à un chômage croissant qui toucherait une personne sur trois. Contacté par téléphone, M. Lucas Gakaly, le secrétaire permanent au ministère de l’Agriculture, a insisté sur la volonté de l’Etat de  » dynamiser l’agriculture et de miser sur des programmes d’aides à l’égard de l’industrie manufacturière « .

 » Nous voulons créer de nouveaux emplois dans le secteur agricole qui commence à se saturer, déclare-t-il. Pour cela, il faut impliquer la population dans le développement économique du pays « . Le ministère entend également mettre en place un programme d’assistance plus général à l’égard de l’élevage d’autruches, incluant la recherche ou les services vétérinaires. Il incite également les éleveurs à se regrouper au sein d’associations afin de tirer le meilleur profit des aides de l’Etat.

* Cours de 98 : 1BPW = 1,39 FF

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