Attentat en Isère : Yassin Salhi et le destinataire du selfie basé en Syrie se connaissent


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Le tueur de l’Isère, Yassin Salhi, qui a décapité son patron, vendredi dernier, connait, depuis 2006, l’homme basé en Syrie à qui il a envoyé un selfie macabre avec la tête de sa victime. Ses motivations sont toujours floues quand à son meurtre.

On en sait un peu plus sur l’attentat en Isère qui fait toujours la Une de la presse française. Toutefois, l’incompréhension est toujours de mise. Le tueur Yassin Salhi, qui a décapité sa victime, qui se trouve aussi être son employeur, connaît, depuis 2006, le destinataire de son selfie macabre avec la tête de celui pour qui il travaillait. Le destinataire du selfie en question est basé en Syrie. Cet homme, du nom de Yunes-Sébastien V.-Z., appartenait, comme Yassin Salhi, à une mouvance salafiste évoluant dans le secteur de Vesoul, Besançon et Pontarlier. Le tueur de l’Isère était lui-même surveillé par les forces de sécurité françaises et faisait l’objet d’une fiche S des services, entre 2006 et 2008.

Yassin Salhi, âgé de 35 ans, est marié et père de trois enfants. Après avoir commis son meurtre macabre et tenté de faire exploser la société de gaz Air Products, il a été interpellé puis placé en garde à vue. Les enquêteurs tentent toujours de lui soutirer des informations. En revanche, les enquêteurs n’ont pas réussi à mettre la main sur le passeport de Yassin Salhi, qu’ils étaient allés chercher à son domicile, en sa compagnie. Yassin Salhi a été transféré, dimanche vers 19h15 heure française, à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT) à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine.

Les motivations de Yassin Salhi ne sont toujours pas claires. Le suspect a d’abord affirmé aux enquêteurs souffrir d’une amnésie, avant de reconnaître avoir décapité son employeur. Il indique avoir agi seul sur un parking, sur le trajet entre l’entreprise de transport et l’usine Air Products. Yassin Salhi, qui ne se considère pas comme un terroriste, explique son geste, de manière confuse, par « des difficultés personnelles liées, à la fois, à son travail et à sa vie de famille ». Il a affirmé s’être disputé avec son employeur quelques jours avant le drame après avoir fait tomber une palette de matériel informatique, selon lui. Il a confié avoir voulu se suicider et faire un coup médiatique tout en maquillant son geste en acte terroriste.

Sa garde à vue, qui a débuté vendredi soir à Lyon, pourrait durer 96 heures. Sa maman et sa sœur ont aussi été placées en garde à vue. Elles ont expliqué que Yassin Salhi s’était rendu en Syrie en 2009, soit avant la guerre. Mais pour le moment, les enquêteurs ne disposent pas de preuves accréditant ce voyage.

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