Attaque terroriste à Charleroi : l’Algérie répond aux accusations de Bruxelles


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Après l’attaque terroriste à la machette sur deux policières, Theo Francken, secrétaire d’Etat belge à l’Asile et aux Migrations s’est défendu en pointant du doigt la difficulté de renvoyer un ressortissant algérien vers son pays. Argument balayé d’un revers de main par Alger.

Bataille d’opinion entre Bruxelles et Alger. En effet, après l’attaque terroriste à la machette sur deux policières, Theo Francken, secrétaire d’Etat belge à l’Asile et aux Migrations s’est défendu en pointant du doigt la difficulté de renvoyer un ressortissant algérien vers son pays. Argument balayé en touche par Alger.

Le Vlaams Belang, parti politique belge, a, dans un premier temps, qualifié de « ratée » la politique de l’immigration. « L’auteur de l’attaque a fait l’objet de deux ordres de quitter le territoire, en 2012 et 2014, mais il se trouve qu’il vient d’un pays avec lequel la collaboration est particulièrement difficile. L’Algérie est réticente à reprendre ses nationaux. Les autorités prétendent souvent que les personnes concernées sont marocaines. Et comme ces personnes n’ont pas de papier, ou prétendent ne pas en avoir, l’identification est très difficile », a déploré Theo Francken, secrétaire d’Etat belge à l’Asile et aux Migrations, pointant ainsi du doigt la difficulté de renvoyer un ressortissant algérien vers son pays d’origine.

La réponse d’Alger ne s’est pas fait attendre. L’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, sous la tutelle du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a confié à la Dernière Heure que « la coopération entre l’Algérie et la Belgique existe : elle est pragmatique et constructive. On n’a pas besoin d’accords bilatéraux de réadmission. Avec tous les pays, nous avons une très bonne coopération en matière de réadmission de ceux qui séjournent de manière irrégulière », ajoutant que 155 Algériens en situation irrégulière ont été rapatriés en 2015.

Aucune demande reçue

Mieux, le diplomate enfonce le clou, précisant que « dans le cas de Monsieur B., nous n’avons reçu aucune demande, aucune sollicitation de la part de l’Office des Étrangers quant à son identification comme étant un Algérien et, à plus forte raison, nous n’avons rien reçu quant à l’exécution de la mesure d’éloignement vers l’Algérie ».

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